Google va cartographier le corps humain

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Google tente de savoir à quoi doit ressembler précisément un corps humain en bonne santé et va à cette fin collecter des données de milliers de personnes. L’objectif est de détecter des maladies à un stade plus précoce.

Google tente de savoir à quoi doit ressembler précisément un corps humain en bonne santé et va à cette fin collecter des données de milliers de personnes. L’objectif est de détecter des maladies à un stade plus précoce.

Pour son projet ‘Baseline Study’, Google va créer une base de données regroupant toutes les informations moléculaires et génétiques possibles du corps humain, selon The Wall Street Journal. Le test débutera avec175 personnes, mais devrait être étendu ultérieurement par les données relatives à des milliers de sujets.

Le géant internet américain entend utiliser toutes ces données pour pouvoir détecter des affections telles les cancers, les maladies cardiaques et les diabètes à un stade nettement plus précoce, voire les prévenir. Ce dernier point est du reste une tendance: toujours plus d’entreprises actives dans le secteur médical se spécialisent dans la prévention de maladies, plutôt que dans leur guérison.

Le projet est dirigé par le biologiste moléculaire Andrew Conrad, un chercheur de 50 ans spécialisé dans les tests VIH économiques. C’est en 2013 que Conrad a rejoint Google, où il s’est vite entouré d’une petite centaine d’experts, dont des biochimistes, des spécialistes de la vue, des physiologistes et autres biologistes moléculaires.

Les chercheurs collecteront des milliers d’échantillons différents (notamment d’urine, de sang et de salive) avec les outils les plus modernes. Ensuite, Google exploitera sa puissance IT pour analyser les informations, établir des rapports et détecter des ‘biomarqueurs’. Ces derniers pourraient alors être utilisés pour détecter des maladies à un stade nettement plus précoce.

“Vouloir aborder des problèmes de manière proactive n’est pas révolutionnaire en soi”, affirme Conrad. “Cela se fait avec quasiment tous les systèmes complexes. En fin de compte, nous nous demandons simplement ce que nous devons savoir sur le corps humain pour pouvoir intervenir à temps. Comment doit se présenter une personne en bonne santé? Voilà ce que nous voulons savoir.”



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