Google envoie les pirates par le fond

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Google a adapté ses algorithmes de recherche, de sorte que les …

Google a adapté ses algorithmes de recherche, de sorte que les sites faisant l’objet de nombreuses plaintes en matière de copyright baissent dans les résultats de recherche.

Dans un article posté sur son blog, Google annonce qu’elle a immédiatement adapté ses algorithmes de recherche, afin que les mentions d’atteinte au copyright pèsent sur le classement d’un site dans les résultats de recherche. Voilà qui devrait “aider les utilisateurs à trouver des sources de qualité légales avec du contenu, qu’il s’agisse d’un ‘song preview’ sur le site web musical de NPR, d’un programme télévisé sur Hulu ou d’un nouveau music stream sur Spotify”, selon Amit Shinghal, sr v-p engineering chez Google.

Cette adaptation a été aussitôt saluée par la MPAA, l’association américaine des réalisateurs de films, ainsi que par l’organisation musicale RIAA. Google affirme qu’elle reçoit et traite actuellement chaque jour déjà plus de demandes de ‘removals’ (suppressions) pour atteinte au copyright que durant toute l’année 2009.

Même si la procédure de défense contre ce genre de suppression reste maintenue, la décision de Google se heurte néanmoins à une forte résistance. Elle est en effet considérée comme une génuflexion de la part de Google, à présent qu’elle a, en tant que fournisseur de contenu, plus avantage à entretenir de bonnes relations avec les groupes de défense d’intérêts tels la MPAA et la RIAA. Les opposants à cette adaptation craignent que le système soit dès à présent abusé par des concurrents et des instances en vue d’éliminer des sites. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, des personnes et des institutions ont été accusées de placer des informations et du contenu sur le web alors qu’elles en avaient le droit. En 2009, des rumeurs indiquaient que plus de la moitié des plaintes basées sur le Digital Millennium Copyright Act américain provenaient de concurrents et que plus d’un tiers d’entre elles étaient infondées. L’adaptation aggraverait encore ces pratiques, ce qui fait que des organisations comme l’Electronic Frontier Foundation, défenseuse des droits en ligne, craignent une croissance du nombre de ‘false positives’ et la réduction au silence de sites.

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