Google dans la ligne de mire des contrôleurs ‘privacy’ européens

Pieterjan Van Leemputten

Six pays veulent entamer un combat commun contre Google. Ils n’acceptent en effet pas que le géant des recherches refuse d’adapter sa politique de confidentialité aux directives européennes.

Il s’agit des autorités de protection des données ou des commissions vie privée de France, Grande-Bretagne, Italie, Allemagne, Espagne et Pays-Bas qui entreprennent conjointement une action. C’est là le résultat de la demande adressée en octobre par l’autorité française de protection des données (CNIL) à Google d’ajuster sa politique de confidentialité à la directive européenne en matière de protection des données.

Plus de quatre mois plus tard, Google n’a pas encore daigné accéder à la demande de la France. Une rencontre entre Google et les autorités des différents pays n’a rien donné non plus. Voilà pourquoi, les six pays en question décident à présent de passer vraiment à l’action.

Le différend porte donc essentiellement sur la politique de confidentialité uniformisée appliquée par Google. Cette politique est le résultat de la fusion de plus de soixante formules stratégiques différentes des divers services de Google. L’intention était de faciliter les choses tant pour l’entreprise que pour les utilisateurs. Mais ce qui manque surtout, c’est de la clarté à propos des données que Google possède sur les utilisateurs, et de la manière dont ces données sont exploitées à travers les différents produits.

L’affaire est suivie très attentivement aux Etats-Unis, parce qu’elle pourrait coûter beaucoup d’argent à Google: quelque 760 millions de dollars, selon le Financial Times. Les nouvelles règles européennes stipulent en effet que les contrevenants en matière de respect de la vie privée encourent une amende pouvant aller jusqu’à deux pour cent de leur chiffre d’affaires annuel. D’autres géants technologiques tels Facebook et Microsoft courent eux aussi des risques, s’ils ne se mettent pas à temps en conformité avec la directive européenne.

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