‘Gartner accorde la préférence à ses propres clients’

Pieterjan Van Leemputten

NetScout intente un procès à l’encontre de Gartner. Selon la première citée, le cabinet de consultance se montrerait plus positif à l’égard des entreprises qui lui achètent des services payants.

NetScout intente un procès à l’encontre de Gartner. Selon la première citée, le cabinet de consultance se montrerait plus positif à l’égard des entreprises qui lui achètent des services payants.

Il s’agit en l’occurrence du quadrant magique de Gartner, à savoir l’analyse de marché que l’entreprise effectue pour divers segments IT. L’on y retrouve un classement des leaders, challengers, visionnaires et acteurs de niche avec à chaque fois leurs atouts et leurs points faibles.

NetScout n’accepte pas d’y être décrite par Gartner comme un acteur qui accuse du retard sur la concurrence et qui est incapable d’étendre ses gammes de produits. Et d’évoquer entre autres sa part de marché de 40 pour cent et sa croissance annuelle de 15 pour cent. L’entreprise craint de rater des contrats en raison de l’appréciation de Gartner.

Il n’y a rien d’étonnant à ce que des entreprises ne soient pas d’accord avec ces analyses négatives. Mais dans sa plainte, NetScount affirme aussi que celles qui achètent des services payants à Gartner, sont mieux évaluées. De plus, les auteurs du quadrant magique sont les mêmes analystes que ceux qui prodiguent des conseils à ces clients.

Gartner ne réagit guère à ces allégations. A Cmswire.com, le cabinet d’analystes se contente de déclarer qu’il ne tient pas compte de la valeur des autres organisations, mais que son analyse s’effectue de manière indépendante et sans la moindre influence sur base de faits et d’interactions avec 12.400 clients. L’Automatiseringsgids néerlandais fait observer que ce n’est pas la première fois que le quadrant magique de Gartner est incriminé. Une plainte précédente avait été en son temps rejetée, parce que le cabinet d’analystes est libre de choisir ses préférences. Mais cette fois, la plainte s’accompagne de l’assertion qu’il favorise ses propres clients. Même si c’est difficile à étayer, cela pourrait avoir un impact plus important.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire