FireEye s’empare de Mandiant

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Le spécialiste de la sécurité FireEye acquiert avec Mandiant une top-entreprise dans le domaine de ce qu’on appelle l”incident response’, qui a également déjà examiné les prétendues activités de piratage de la part de l’armée chinoise.

Après être entré de manière extrêmement réussie à la Bourse Nasdaq en septembre dernier – par ailleurs l’introduction en Bourse la plus fructueuse de 2013 -, l’expert en sécurité FireEye vient donc de racheter l’entreprise Mandiant. Cette dernière a fait notamment fureur en révélant dans son rapport APT-1 comment des attaques de piratage (hacking) en provenance de Chine pouvaient être imputées à une unité de l’armée chinoise basée à Shanghai. Des affirmations qui furent du reste réfutées avec véhémence par les autorités chinoises. En ce qui la concerne, FireEye a développé une technologie sophistiquée (le Multi-vector Virtual Execution Engine) permettant de déceler des activités de malware. Cette technologie a d’ailleurs été bien accueillie par toute une série d’institutions publiques notamment (et même par des organisations militaires internationales).

La nouvelle entreprise ainsi formée lancera sur le marché une puissante combinaison de technologies de détection opérationnelles complémentaires et de services d’assistance perfectionnés lors d’incidents. Dans le passé, des entreprises ont assez souvent sollicité l’aide de Mandiant après la détection de problèmes par FireEye. En 2012 déjà, les deux entreprises avaient conclu un accord de collaboration stratégique, et David DeWalt, le CEO de FireEye, avait rejoint le conseil d’administration de Mandiant. Mandiant envisageait elle aussi une entrée en Bourse, mais fin 2013, les CEO respectifs commencèrent à négocier pour en arriver au rachat dans les derniers jours de décembre. Le montant de ce rachat est de l’ordre du milliard de dollars, dont quelque 106 millions en espèces. Kevin Mandiant, fondateur et CEO de Mandiant, devient COO de FireEye.

De manière générale, l’on s’attend à ce que les révélations de Snowden fassent croître la demande d’approches sécuritaires plus sophistiquées, ce qui ne fera que profiter à la nouvelle FireEye. Avant le rachat, FireEye avait annoncé que pour 2013, son chiffre d’affaires serait de quelque 156 à 158 millions de dollars.

Détail intéressant: FireEye a été fondée en 2004 par Ashar Aziz, un ex-employé de Sun Microsytems, et a notamment bénéficié – comme pas mal d’autres entreprises – du soutien financier d’In-Q-Tel, le département capital-risque de la CIA.

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