Facebook adapte ses règles publicitaires sous la pression des autorités européennes

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Els Bellens

Les règles de confidentialité appliquées par Facebook font toujours davantage l’objet de critiques de la part des différents régulateurs européens.

Sous la pression des autorités néerlandaises, Facebook cessera de présenter à ses utilisateurs des publicités sur base de leurs préférences sexuelles. La Commission vie privée néerlandaise indique que cette tactique est contraire à la loi. En adaptant ses règles, Facebook échappe à une mesure plus stricte encore, mais les pratiques publicitaires du géant technologique semblent en tout cas être sous pression dans toute l’Europe.

Entre-temps, le régulateur français CNIL a par exemple aussi infligé une amende à l’entreprise. En France, Facebook devra en effet s’acquitter de l’amende maximale prévue pour non-respect de la vie privée, à savoir 150.000 euros, parce qu’elle a utilisé les données de ses utilisateurs pour afficher des publicités ciblées, mais aussi parce qu’elle a eu recours à des mouchards (cookies) pour connaître les centres d’intérêt des utilisateurs.

“Les consommateurs ignorent de quelle manière Facebook utilise des informations très personnelles, telles leurs préférences sexuelles, pour leur soumettre des annonces ciblées”, explique Agustin Reyna, en charge de l’équipe s’occupant des droits numériques de l’organisation européenne de défense des consommateurs BEUC, à l’agence de presse Bloomberg. Le réseau social doit à présent faire face à des enquêtes sur des violations du droit à la vie privée dans plusieurs pays européens, dont l’Espagne, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et la Belgique. Tout cela a été mis en branle, lorsque Facebook décida de fusionner les données de son service de messagerie WhatsApp avec les siennes.

Actuellement, les amendes infligées par les différents régulateurs nationaux n’ont encore que peu d’effet sur un géant tel Facebook, mais cela ne durera plus longtemps. En 2018 en effet, de nouvelles règles entreront en vigueur dans l’UE, qui donneront plus de pouvoir aux Commissions vie privée et qui prévoient des amendes pouvant aller jusqu’à 4 pour cent des revenus d’une entreprise prise en défaut.

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