Et si vous sous-traitiez votre ICT en Ouganda!

Ce n’est certes pas le pays le plus évident pour sous-traiter son ICT, mais l’Ouganda ne manque en tout cas pas d’ambition en la matière.

Ce n’est certes pas le pays le plus évident pour sous-traiter son ICT, mais l’Ouganda ne manque en tout cas pas d’ambition en la matière.

L’Ouganda, sur les rives du lac Victoria en Afrique orientale, est, contrairement à ses pays voisins que sont le Congo, le Rwanda et le Soudan, un état assez stable. Grâce à une politique ICT intensive, les autorités espèrent se voir accoler aussi l’étiquette ‘prospère’ dans un proche avenir. Car depuis quelques années déjà, l’Ouganda tente de devenir un important pays d’externalisation offshore pour l’ICT et le business process outsourcing (bpo), par analogie avec l’Inde.

Dans ce but, il a par exemple créé un ministère de l’ICT destiné à améliorer la communication entre les institutions gouvernementales et à élaborer une stratégie en vue d’attirer les investisseurs étrangers. Récemment encore, ce ministère décidait de mettre en oeuvre un ICT Software Cluster ayant pour objectif de développer une espèce de Silicon Valley.

Autre point essentiel: la promotion intensive de la formation ICT à l’université Makerere dans la capitale Kampala. Avec succès, puisque l’université recense aujourd’hui déjà plus de 10.000 étudiants en informatique. Car – le gouvernement ougandais l’a ainsi compris – comme l’Inde éprouve de plus en plus de difficultés à trouver une main d’oeuvre suffisante, les entreprises étrangères vont rechercher d’autres pays offshore. Et l’Ouganda compte bien être de ceux-là.

L’université Makerere collabore également depuis des années déjà de manière intensive avec l’université Radboud de Nimègue dans le but d’améliorer le niveau de l’enseignement de l’informatique, ainsi que d’amplifier la capacité et les compétences de la recherche. Quelques étudiants néerlandais sont ainsi partis en Ouganda au printemps pour y faire un tour d’horizon des possibilités ICT et de sous-traitance du pays sur base de critères objectifs.

Ces étudiants ont été enthousiasmés de la stratégie ICT locale, selon le magazine EngineersOnline. Ils sont arrivés à la conclusion que les principaux problèmes de l’Ouganda se situent surtout au niveau de l’infrastructure: la navigation sur internet passe habituellement par une connexion satellite (coûteuse et lente) par manque d’un câble sous-marin. De plus, le réseau routier n’est pas optimal, et l’alimentation énergétique peut aussi poser problème.

Le gouvernement ougandais se targue du fait “qu’avant le coup d’envoi de la première rencontre de la Coupe du Monde de football en Afrique du Sud en 2010”, un câble internet sous-marin sera opérationnel en Afrique orientale. En matière énergétique, il tente aussi d’avoir gain de cause. A cette fin, il entend accorder la même priorité à l’énergie pour les entreprises ICT que pour les hôpitaux.

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