Encore trois mille courriels, et j’en aurai fini…

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Combien de mails avez-vous échangé avec vos collègues au retour de vos vacances? En avez-vous terminé? Après quelques jours de rentrée, j’entends encore des collaborateurs soupirer: ‘Encore X courriels, et j’en aurai fini.’

Combien de mails avez-vous échangé avec vos collègues au retour de vos vacances? En avez-vous terminé? Après quelques jours de rentrée, j’entends encore des collaborateurs soupirer: ‘Encore X courriels, et j’en aurai fini.’

Et ce ne sont là pas des exceptions. Quiconque prend deux semaines de congé ou plus, est chaque année confronté avec une boîte mail toujours plus envahie pour ne pas dire souillée. Combien de journées ne perd-on pas à nettoyer tout ce m…? Qui plus est, on répond à des courriels envoyés par des collègues qui sont eux-mêmes à présent en congé. Cela signifie qu’une fois rentrés, ils auront droit eux aussi à une boîte à lettres submergée.

En ce qui me concerne, c’est encore acceptable avec 100 courriels seulement par jour de vacances. S’il y avait un compteur sur le bouton d’effacement, il aurait cependant viré déjà au rouge. Je me demande quand même ce que j’aurais manqué si j’avais opté pour une commande du style ‘au diable tout ce fatras des quatorze dernier jours’. Mais je ne l’ai pas fait car il pourrait y avoir quand même un courriel important dans tout cela. Et j’ai donc choisi d’examiner mes toutes boîtes électroniques individuellement. Il va de soi que j’aurais pu, même en vacances, en faire l’inventaire chaque jour, mais est-ce cela prendre des congés? Le désir quasiment irrémédiable de réagir conduit alors à une réaction en chaîne et donc à un enchaînement de mails.

Cela ne m’étonne donc pas que 40% du contenu de Twitter soient des inepties. L’actualité n’y représente en fait qu’un peu plus de 3,5%. C’est exactement la même proportion que dans ma boîte aux lettres. Devons-nous donc renoncer à Twitter? Bien sûr que non, tout comme nous ne pouvons pas réduire l’e-mail à un puits à pourriels (spam). Il est ici question de communication, peut-être pas la plus efficace qui soit, mais bien la plus rapide.

Mais si le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, estime que tout ce trafic électronique doit être conservé pendant deux ans, je ne peux que froncer les sourcils. Les entreprises de stockage ne manquent d’ailleurs pas de faire valoir leurs solutions. Conserver pendant une année toutes les formes de communication me paraît déjà un travail colossal, et j’éprouve aussitôt un sentiment de compassion pour le fonctionnaire de Justice qui doit s’y retrouver dans les dizaines de milliers de courriels que génèrent annuellement votre boîte et la mienne. Je l’entends d’ailleurs déjà gémir: ‘Encore trois mille courriels, et j’en aurai fini…’

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