En route vers une plate-forme de réflexion en matière d’utilisation IT chez les jeunes

La manière dont les jeunes utilisent et vivent l’IT repose sur une responsabilité partagée de tous les intervenants: jeunes, parents, fournisseurs internet, médias, autorités, … Des chercheurs de 3 universités tirent cette conclusion d’une étude à grande échelle effectuée auprès des jeunes Belges. Ils plaident dès lors aussi pour une plate-forme de réflexion et sur un plan d’action axé sur une utilisation IT de qualité.

La manière dont les jeunes utilisent et vivent l’IT repose sur une responsabilité partagée de tous les intervenants: jeunes, parents, fournisseurs internet, médias, autorités, … Des chercheurs de 3 universités tirent cette conclusion d’une étude à grande échelle effectuée auprès des jeunes Belges. Ils plaident dès lors aussi pour une plate-forme de réflexion et sur un plan d’action axé sur une utilisation IT de qualité.

Le projet TIRO (Teens & ICT, Risks & Opportunities) des groupes de recherche des universités d’Anvers, de Bruxelles et de Namur est présenté à l’occasion du ‘Safer Internet Day’ qui a lieu aujourd’hui même dans toute l’Europe. Les chercheurs ont interrogé plus de 1.300 jeunes et quasiment 600 parents à propos de l’utilisation de l’informatique, des risques connexes et de son approche. 17 jeunes flamands et 17 jeunes francophones ont également été suivis de près au niveau de leur usage de l’internet et du GSM.

La grosse majorité (92,8 pour cent) utilise l’internet à la maison. Chez plus de la moitié d’entre eux (56 pour cent), l’ordinateur qu’ils utilisent le plus souvent, se trouve dans un local fermé, généralement leur chambre ou l’endroit où ils étudient. Dans ce contexte, les chercheurs parlent d’une ‘culture de la chambre à coucher’: la chambre est aujourd’hui si liée au monde extérieur que les jeunes y poursuivent leur vie sociale.

Mais les enquêteurs distinguent quelques risques importants. C’est ainsi que 61,2 pour cent des jeunes interrogés répondent avoir accédé par mégarde sur des sites web faisant la part belle au sexe ou à la violence. Un quart d’entre eux a déjà surfé sur des sites web à caractère raciste. Un cinquième a déjà eu l’expérience de ‘chatter’ avec un adulte se faisant passer pour un jeune. La grande majorité des adolescents n’a cependant encore été jamais confrontée à des questions à connotation sexuelle. Il apparaît cependant qu’1 ado sur 6 a déjà fait l’objet de telles questions de quelqu’un de nettement plus âgé, et 1 sur 10 a déjà été incité à des pratiques sexuelles. Un tiers déclare aussi avoir été importuné via l’internet ou au GSM.

Les chercheurs font par conséquent toute une série de recommandations quant à l’utilisation de l’IT. Ils se réfèrent à l’importance de la ‘sagesse des médias’: l’apprentissage responsable des médias numériques. Le développement d’une sorte de ‘sens civique’ est aussi essentiel. Ils parlent en outre de cultiver un ‘réflexe éthique’. En outre, les parents doivent tenter de s’impliquer dans l’intérêt de leurs enfants et ne pas simplement se montrer répressifs.

La conclusion est qu’il faut donner naissance à une espèce de ‘plate-forme multi-intervenants’. Cela devrait résulter en un plan d’action à court, moyen et long terme. Sur cette plate-forme de réflexion, tous les acteurs intéressés devraient jouer un rôle: jeunes, parents, éducateurs, enseignants, fournisseurs de services internet, entreprises télécoms, médias, autorités,…

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