En Flandre, le permis de bâtir ira de pair avec une connexion internet

Joke Schauvliege, ministre flamande de l'Enseignement. © Belga
Pieterjan Van Leemputten

Quiconque envisage en Flandre d’effectuer des transformations conséquentes à son habitation ou souhaite faire ériger une nouvelle construction, ne se verra plus attribuer un permis de bâtir que si ladite habitation est prête à recevoir internet. “Afin que tout un chacun, y compris les locataires, dispose d’une connexion internet rapide”, explique la ministre flamande compétente Joke Schauvliege (CD&V) ce mardi dans les journaux de Mediahuis.

La ministre prête ainsi l’oreille à une exigence européenne d’offrir à tous les citoyens un accès rapide à internet. Notre pays ne s’en tire du reste pas mal sur ce plan. Selon le tout récent baromètre informatique du SPF Economie, un ménage sur cinq en Belgique ne dispose pourtant pas encore d’un accès à internet et ce, en raison du prix notamment.

30 Mbps

L’arrêté en matière de haut débit a été en principe approuvé vendredi dernier lors du comité ministériel du gouvernement flamand, mais le Conseil d’Etat doit encore donner son avis.

Concrètement, il s’agit de la directive 2014/61/EU stipulant que tous les Européens doivent disposer d’une connexion de minimum 30 Mbps, voire de 100 Mbps pour au moins la moitié d’entre eux. Sur le plan technique, cela ne pose aucun problème dans la plupart des endroits en Flandre. Les 30 Mbps sont rapidement atteints dans notre pays via le réseau cuivré (DSL) à condition que la connexion ne soit pas trop éloignée de l’armoire en rue.

Le nouvel arrêté urbanistique veillant à un “internet rapide” a aussi pour but d’éviter toutes sortes de débats à propos par exemple de personnens qui achètent une maison et constatent ensuite seulement qu’elle est dépourvue de connexion d’internet et qui se voient alors contraints de la faire installer, ou de locataires qui doivent se passer d’internet, parce que leur propriétaire n’a pas prévu de connexion, pour réduire ses coûts par exemple.

Les opérateurs télécoms belges Proximus et Telenet étaient aussi demandeurs d’une réglementation claire. Selon l’association flamande des architectes NAV, cette obligation ne devrait pas imposer des frais supplémentaires aux gens.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire