Kristof Van der Stadt

“En fait, il n’est guère malaisé de prévoir les principales mégatendances technologiques”

Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

En fait, il n’est guère malaisé de prévoir les principales mégatendances technologiques. Le grand défi consiste à tenter de prévoir la vitesse à laquelle ces changements auront lieu.

En fait, il n’est guère compliqué de prédire les méga-tendances technologiques

Tout le monde dans le domaine de l’ICT les voit venir, de près ou de loin. Cloud, big data, mobilité, IoT, apprentissage machine et deep learning, intelligence artificielle, réalité virtuelle et réalité augmentée. Pas vraiment de la science-fiction : un sceptique verra déjà les nuages s’amonceler sur le cloud, tandis que l’optimisme parlera d’avenir bleu azur pour ce même cloud. Tandis que le réaliste se ralliera simplement aux prévisions des analystes du style Gartner ou Forrester.

Toutefois, le défi majeur consiste à essayer de prédire la vitesse à laquelle ces changements s’imposeront dans votre propre organisation, votre propre secteur, voire au sein de la société en général. Celui qui parviendra à évaluer avec précision le rythme de la percée numérique sera à l’aise dans les prochains mois et années. Un concept comme l’IT bimodale tel qu’il m’a été expliqué à plusieurs reprises ce mois-ci par Gartner – la répartition de vos défis IT en deux types – est un fil rouge pertinent, mais n’est pas d’une grande aide pour évaluer avec exactitude le rythme du numérique. Non, même la boule de cristal du consultant reste en l’occurrence assez floue.

Quiconque est capable d’évaluer parfaitement le tempo numérique, est paré pour les prochains mois et années.

Bref, voilà que n’avancera guère le CIO. La direction générale de l’entreprise reste avec ses questions sur la transformation numérique et la rupture technologique, à charge pour le CIO d’apporter des réponses. La rupture intervient subitement et le CEO demande alors des solutions. Réagir rapidement apparaît trop souvent comme l’ordre intimé en panique au CIO plutôt que de lui demander de temporiser et de chercher à faire mieux.

Répondre aux interrogations du CEO est déjà un sérieux défi en soi, mais il ne faudrait pas en outre oublier l’utilisateur final. En effet, les collaborateurs ne cessent de réclamer davantage d’autonomie dans le choix de leurs appareils, applications et outils. Si du moins l’utilisateur final demande encore, comme le montre l’IT fantôme. Et il ne faudrait pas perdre de vue les risques liés aux pertes de données, à la cybercriminalité et au piratage. Sans oublier les législations nationales et européennes en matière de données, de sécurité et de vie privée. Et pour couronner le tout, il reste le département financier qui aimerait voir l’IT réaliser des économies supplémentaires. “Allez, faites quelque chose !” Bref, le CIO n’a pas la vie facile.

Un CIO qui réussit à mener à bien cette prouesse, se trouve peut-être en pole position pour revendiquer à terme la fonction de CEO.

Mais pas vraiment difficile non plus. Car le CIO qui parviendra à répondre à ces attentes se trouve en très bonne position pour succéder à terme au CEO. L’enjeu est de taille, mais chacun a conscience du défi. Il s’agit là d’une occasion unique pour un chief information officer ambitieux de se (re)positionner dans l’organisation s’il parvient à maî-triser toutes ces problématiques. Le CIO en tant que chef d’orchestre, de bras droit du CEO en charge d’encadrer la transformation numérique et de la mener à bonne fin. D’au-tant que les budgets IT repartent à la hausse, en Europe également, permettant d’investir davantage dans les solutions IT. Dès lors, cher CIO, puis-je vous demander de faire quelque chose. Et surtout de bien le faire. Votre heure a sonné. Ne laissez pas passer une telle opportunité.

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