Egouts et ordinateurs pour chauffer l’eau des piscines parisiennes

© Getty Images/iStockphoto

L’eau d’une piscine parisienne sera chauffée grâce à la chaleur des eaux usées des égouts, alors qu’une autre le sera à partir de la chaleur d’ordinateurs. Ce sera non seulement plus économique, mais cela réduira aussi les émissions de CO2.

Les pompes à chaleur n’ont rien de nouveau. Il n’empêche que des piscines de Paris ne rechercheront pas la chaleur dans le sol ou dans l’air. La piscine centenaire située à la Butte-aux-Cailles, dans le treizième arrondissement, tirera en effet dorénavant sa chaleur des serveurs de la start-up Stimergy, qui se trouvent dans les caves du même bâtiment.

Quant à la piscine Aspirant Dunand dans le quatorzième arrondissement, elle recherchera sa chaleur dans les canalisations d’égouttage passant sous elle. L’on y trouve en effet une forte chaleur résiduelle provenant des eaux de bains, douches et lave-linge.

Potentiel

Le potentiel des égouts pour la récupération thermique est énorme, selon le groupe français Suez, qui gère le projet. La France dispose de plus de 400.000 kilomètres de canalisations servant aux eaux usées, où la température oscille entre 13 et 25 degrés Celsius.

En recouvrant ces canalisations d’un revêtement d’acier, Suez sera à même de récupérer 4 à 8 degrés de cette chaleur pour chauffer l’eau des piscines jusqu’à 50 degrés environ. L’installation revient à quelque 200.000 euros pour une piscine. Mais une version plus vaste pourrait aussi chauffer tout un bloc d’appartements, dont coût un million d’euros environ. Hors subsides, ces projets s’amortiront en huit à neuf ans.

(IPS)

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