Econocom ne souhaite pas racheter Systemat

Le fournisseur belge de services IT Econocom ne souhaite pas reprendre l’intégrateur Systemat. Voilà ce qu’a déclaré, vendredi, Patrik Vandewalle, ‘managing director’, lors de la réunion d’information sur les résultats annuels du groupe. Les deux entreprises ont déjà été liées plusieurs fois l’une à l’autre, mais en tenant ces propos, Vandewalle met provisoirement fin aux rumeurs.

Le fournisseur belge de services IT Econocom ne souhaite pas reprendre l’intégrateur Systemat. Voilà ce qu’a déclaré, vendredi, Patrik Vandewalle, ‘managing director’, lors de la réunion d’information sur les résultats annuels du groupe. Les deux entreprises ont déjà été liées plusieurs fois l’une à l’autre, mais en tenant ces propos, Vandewalle met provisoirement fin aux rumeurs.

“La reprise de Systemat ne s’inscrit pas dans la stratégie d’Econocom”, a insisté le directeur. “Attention, il y aura encore sûrement des rachats en 2008, mais il existe d’autres options plus intéressantes que nous pouvons prendre en considération. En outre, à ce que je sache, Systemat n’est pas à vendre. Et ce alors que nombre d’acteurs plus modestes, par exemple dans le secteur télécom, affichent un intérêt spontané pour un rachat par Econocom.”

L’an dernier, le fournisseur de services IT a réalisé un bénéfice net de 18 millions d’euros, trois quarts de plus que les 10,2 millions de bénéfice enregistrés en 2006. Le chiffre d’affaires de l’entreprise cotée à l’Euronext a grimpé de 18,8 pour cent à 700,7 millions d’euros, entre autres suite à quatre rachats en France et en Italie. Sa croissance organique a été de 12,6 pour cent.

En outre, les quatre divisions d’Econocom ont présenté des chiffres en croissance. La division ‘managed services’ a même vu son chiffre d’affaires augmenter de 34 pour cent, grâce notamment au rachat d’Alliance Support Services. Mais cela n’a pas suffi pour rencontrer les ambitions du fondateur-président, Jean-Louis Bouchard, qui voulait atteindre en 2007 une marge d’exploitation de 5 pour cent et un bénéfice par action d’1 euro.

“Avec 0,91 euro au lieu d’1 euro par action, nous sommes quand même satisfaits”, réagit Vandewalle. “Je trouve les propos de Bouchard un peu malheureux car à présent, nous sommes forcés par les analystes à respecter cet euro par action. Nous n’en sommes en tout cas pas loin. Et la marge d’exploitation de 5 pour cent était un objectif idéal. Le fait que nous ayons enregistré en 2007 une rentabilité de 3,5 pour cent ‘seulement’ et que nous n’ayons pas atteint l’objectif idéal est aussi dû à nos investissements beaucoup plus élevés que prévu.”

Vandewalle reste prudent pour 2008: “Nous souhaiterions être au moins aussi bons que l’an dernier. Le marché n’évolue pas vraiment, et nous fonçons vers une récession. Mais heureusement, nous nous trouvons dans des segments porteurs. Les télécoms, par exemple, demeurent un besoin de base. Nous devrions pouvoir franchir sans encombre la problématique du marché.”

Dans le nouveau plan quinquennal ‘Econocom, qui entrait en principe en vigueur vendredi dernier et a été baptisé ‘Horizon 2012’, la direction se montre en tout très ambitieuse. “D’ici 2012, nous voulons atteindre un chiffre d’affaires d’1 milliard d’euros et une rentabilité de 6 pour cent”, avance le directeur, “mais si nous enregistrons 5,5 pour cent, c’est bien aussi”, poursuit-il en souriant.

Comment Econocom envisage-t-elle de tenir sa promesse? “Tout d’abord en combinant notre matériel, nos logiciels et nos services télécoms. A terme, je vois s’estomper la subdivision d’Econocom en 4 divisions, parce que nous devrons proposer à nos clients toujours davantage de suites composées de diverses solutions et services. Et au fur et à mesure que nous grandirons dans des pays en croissance comme l’Italie, l’Espagne et l’Allemagne par voie de rachats par exemple, notre marge croîtra aussi systématiquement. Si nous pouvons enregistrer chaque année une croissance moyenne de 8 pour cent, nous réaliserons ce milliard d’euros d’ici 2012. En 2007, nous en étions à plus du double.”

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