E-vote: un marché américain peu porteur?

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Diebold revend sa division ‘e-vote’ à un concurrent. Des ratages aux dernières élections en seraient, notamment, la cause.

Diebold revend sa division ‘e-vote’ à un concurrent. Des ratages aux dernières élections en seraient, notamment, la cause.

L’élection présidentielle de 2000 et le surréaliste feuilleton du comptage des bulletins en Floride n’en finit pas d’avoir des répercussions sur les systèmes de vote.

Dans le cadre de la loi HAVA, le gouvernement fédéral avait débloqué 2,3 milliards de dollars pour aider les Etats à mettre à jour leurs équipements. Ce qui avait évidemment attiré bien des convoitises.

En 2002, Diebold rachetait Global Election Systems Inc et ses terminaux de vote électronique AccuVote et commençait à se faire une place de choix sur le marché américain, aux côtés notamment d’ES&S (Election Systems & Software) et de SVS (Sequoia Voting Systems).Sept ans plus tard, Diebold jette l’éponge, revendant sa filiale Premier Election Solutions à ES&S, pour un cinquième du prix payé en 2002.

En cause, une série de problèmes techniques, de failles de sécurité, de manque de fiabilité des systèmes. Des votes ont “disparu” lors des dernières élections présidentielles, une “erreur de logique dans le logiciel” a provoqué la suppression de centaines d’autres lors des primaires de l’Ohio, un manque de sécurisation permettait aux opérateurs des systèmes d’effacer les fichiers d’audit… Toutes choses qui ont jeté la suspicion et dégradé l’image de la société. Diebold, elle, préfère parler d'”hypothèses de développement (du marché) qui ne se sont pas vérifiées” et de réticence des autorités à acquérir des systèmes standardisés.

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