Duval Union sort des starting-blocks

Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Duval Union, le partenariat annoncé l’an dernier entre startups technologiques et entreprises de marketing, ouvre ses portes. La coopérative a réussi à s’attirer Marc Bresseel (ex-Microsoft) et Klaus Lommatzsch (ex-Duval Guillaume), deux personnalités du monde de la publicité.

Duval Union, le partenariat annoncé l’an dernier entre startups technologiques et entreprises de marketing, ouvre ses portes. La coopérative a réussi à s’attirer Marc Bresseel (ex-Microsoft) et Klaus Lommatzsch (ex-Duval Guillaume), deux personnalités du monde de la publicité.

Avec Duval Union, André Duval, Klaus Lommatzsch et Marc Bresseel opéreront au croisement de la publicité et de la technologie, à la limite entre le marketing et les médias numériques. L’Ad-tech est une niche récente qui réagit à l’interaction possible entre la marque et le consommateur.

Nombre de petites entreprises s’occupent d’aspects partiels dans ce domaine. Certaines font de l’analyse de données, d’autres du monitoring, d’autres encore proposent des services ou du contenu. Leur seul lien consiste à rapprocher les marques et les consommateurs (pensez à Sparkcentral ou à Engagor, ndlr.).

Duval Union ne dispose pas d’un modèle structuré clair. Il ne s’agit ni d’un véhicule d’investissement, ni d’une nouvelle agence de publicité, ni d’un incubateur, mais plutôt d’une sorte de partenariat, où collaboreront et se renforceront ainsi mutuellement de petites entreprises, telles que décrites ci-avant.

La coopérative assumera ainsi le rôle d’un bâtisseur de ponts. “Je nous considère comme un maillon entre l’industrie du marketing et le monde ad tech”, explique l’initiateur André Duval. “En outre, je souhaite attirer aussi des acteurs financiers. Certains ont déjà montré de l’intérêt, mais il existe encore une certains réticence en raison des risques liés aux investissements dans des starters.”

“A tous égards, nous voulons avec le collectif être bien plus qu’une simple couche de vernis superficielle”, ajoute Klaus Lommatzsch qui, conjointement avec l’ex-directeur publicitaire de Microsoft, Marc Bresseel, a rejoint la direction. “Nous allons aider les entreprises à rénover fondamentalement la catégorie dans laquelle elles sont actives, et les rendre ainsi plus insensibles aux innovations perturbatrices. Si le secteur des taxis bruxellois avait été plus innovant, une initiative comme Uber n’aurait probablement jamais eu voix au chapitre.”

“Les grandes marques doivent se comporter davantage comme des startups maniables, alors que les startups doivent s’adapter au contexte de la problématique des grandes marques”, affirme Marc Bresseel.

“Les ‘techies’ sont les nouveaux esprits créatifs, mais souvent, ils n’ont pas l’expérience dont nous disposons avec les marques et leur image. En les coachant correctement, ils pourront mieux ajuster leurs développements techniques aux besoins d’une marque et évoluer plus rapidement.”

Participations

Le capital de la société coopérative est de 535.000 euros et peut évidemment être investi de manière assez modeste (5 à 10 pour cent). Duval Union affirme elle-même ne pas vouloir consentir de gros investissements.

“L’objectif est de prendre de petites participations dans ce qui se fait de mieux, qu’il s’agisse d’analyse de données, de médias sociaux ou de recherche marketing”, poursuit Duval. “Nous injectons en quelque sorte du ‘smart money’. Il faut faire honneur aux Zuckerberg potentiels, tout en les coachant.”

“J’exige aussi que les petites entreprises de notre réseau prennent elles-mêmes des participations dans le collectif. Afin qu’elles aident à développer l’écosystème et à perpétuer leur collaboration, au lieu de vouloir imposer leur propre solution aux clients. Si vous êtes un marteau, chaque problème prend la forme d’un clou. Duval Union est à cet égard une trousse à outils: nous allons voir ce dont une marque a réellement besoin.”

Entre-temps, une dizaine d’entreprises ont déjà rejoint le réseau. Parmi les membres, l’on retrouve des entreprises de services telles Duval Branding et The Parking Lot, ainsi que des starters comme True North, Sparkcentral, Forum Group, Argus Labs, Wigoh, Crossdrive, Octopin et Box 3.

Start-up mondays

En organisant les start-up mondays hebdomadaires, où les starters peuvent venir présenter leurs projets à un jury, Duval Union entend sonder ce qui se passe sur la scène des jeunes entreprises belges.

La coopérative va s’établir dans le Groen Kwartier d’Anvers, l’ex-hôpital militaire voué ces dernières années à un nouveau destin en tant que complexe d’habitat et de bureaux.

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