Donald Trump impopulaire dans la Silicon Valley

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Donald Trump en a terminé avec son premier événement de collecte de fonds dans la Silicon Valley. Il est évident que la région ne marque pas vraiment de l’enthousiasme pour le candidat républicain aux élections présidentielles américaines.

Pour la première fois, un événement de collecte de fonds en faveur de Donald Trump a été organisé dans la Silicon Valley, cette zone de la côte ouest des Etats-Unis où sont établies de grandes entreprises comme Apple, Facebook et Google.

Alors que sa concurrente Hillary Clinton a déjà récolté, selon le site web Politico, quelque 18 millions de dollars dans cette région, Trump a dû se contenter, selon le blog technologique TechCrunch, de 30.000 dollars seulement et ce, jusqu’aux primaires de juin dernier. Lundi passé, l’investisseur privé Saul Fox a organisé un diner où était présent Trump et où un ticket de participation revenait à 25.000 dollars. Toutes les recettes enregistrées devaient servir à la campagne de Trump.

En avril, le capital-risqueur Shervin Pishevar avait prévu dans sa maison de San Francisco un diner en l’honneur d’Hillary Clinton, auquel participa aussi George Clooney. Une place à la table de Clinton et Clooney coûtait 353.400 dollars.

L’importance d’une politique d’immigration ouverte

La Silicon Valley est connue pour être assez conservatrice. Les entrepreneurs de la région aspirent en général à moins de bureaucratie et de réglementation, tout comme les Républicains du reste. Mais en 2016, même les adeptes les plus à droite dans la Silicon Valley ont pris la voie de la gauche. C’est ainsi que Keith Rabois, un ex-investisseur dans le service de paiements PayPal, a récemment injecté 50.000 dollars dans une organisation anti-Trump appelée ‘Never Means Never’. Et un co-fondateur de PayPal, Peter Thiel, aussi un conservateur bien connu, a déclaré pour sa part vouloir soutenir Trump, mais n’a pas (encore) consenti le moindre don financier.

Une raison importante du fait que la Silicon Valley rejette Donald Trump, c’est que cette région, malgré sa tendance conservatrice, accorde une grande importance à une politique d’immigration ouverte. Nombre de travailleurs du secteur technologique sont en effet originaires de pays asiatiques tels la Chine et l’Inde.

En juillet, 150 dirigeants de la Silicon Valley avaient signé une lettre ouverte, dans laquelle on trouvait ces phrases: “La diversité des Etats-Unis fait sa force. Des idées fantastiques émanent de toutes les parties de la société, et nous devons maintenir ce large potentiel créatif. Nous croyons qu’une politique d’immigration progressive nous aidera à attirer et à conserver les personnes les plus intelligentes au monde.”

Source financière

La Silicon Valley est une importante source financière pour les candidats aux élections présidentielles et ce, tant dans les primaires (entre-temps terminées) que pour les élections générales. Il y a de nombreux riches investisseurs et entrepreneurs, qui disposent souvent de millions, voire de milliards de dollars en banque. Ce sont tous des hommes/femmes d’affaires, qui veulent un président qui leur soit favorable.

Outre des dons aux candidats aux présidentielles, de l’argent est aussi offert à des politiciens qui mènent des campagnes publiques tant locales que régionales. De plus, des dons sont aussi consentis à ce qu’on appelle les superPAC. Ce sont là des fondations indépendantes créées pour soutenir des candidats politiques, mais n’ayant aucun lien officiel avec les campagnes. Les dons aux superPAC ne sont pas liés aux mêmes règles que celles s’appliquant aux dons (et à leur importance) consentis aux campagnes mêmes.

(IPS)

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