Dévoilement des règles appliquées par Facebook en matière de censure

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A la lecture de documents internes, on peut finalement connaître les règles appliquées par le réseau social Facebook pour censurer des images et autres vidéos.

Le journal britannique The Guardian a publié hier dimanche plus de 100 documents internes de Facebook où figurent de nombreux critères, conditions et règles élaborés par le réseau social en matière de censure. On peut ainsi lire que les vidéos d’automutilation en direct peuvent être diffusées sur Facebook, parce que cela sert l’intérêt public.

Des images historiques de personnes nues dans un camp de concentration par exemple peuvent également apparaître, mais la ‘porno-vengeance’ est interdite. La maltraitance d’animaux, le harcèlement d’enfants et des images d’avortement ne posent par contre pas de problème dans de nombreux cas.

C’est la première fois que les directives souvent controversées de Facebook apparaissent dans la presse. L’entreprise dirigée par Mark Zuckerberg est depuis quelque temps déjà dans la ligne de mire en raison notamment de la diffusion en direct de meurtres ou du retrait de la fameuse photo d’une petite fille nue durant la guerre du Vietnam.

Personnel surchargé?

Les modérateurs disposent en moyenne de dix secondes pour juger si une image/vidéo est acceptable ou non, comme il apparaît à la lecture des documents dévoilés et que The Guardian appelle The Facebook Files. Des collaborateurs anonymes de Facebook se plaignent aussi qu’ils sont surchargés. Ils jugent en outres les règles appliquées confuses et contradictoires dans la mesure où des avortements où l’on voit des personnes nues, sont interdits de diffusion. De même lorsque le harcèlement d’enfants prend un caractère sadique, il doit être également supprimé.

Au niveau mondial, Facebook possède quelque deux milliards d’utilisateurs. Chaque minute qui passe, ce sont 1,3 million de messages qui sont postés. Selon The Facebook Files, 6,5 millions de comptes factices sont créés chaque semaine.

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