Désactivez donc ces serveurs inutilisés!

Guy Kindermans Rédacteur de Data News

Des millions pourraient être économisés en désactivant les serveurs inutilisés, selon l’Uptime Institute. Dans le cadre du troisième ‘survey’de ce dernier, Barclays s’est particulièrement distinguée avec 9.124 serveurs désactivés en 2013.

Depuis 2006 déjà, l’Uptime Institute évoque les économies que l’on pourrait faire en désactivant les serveurs inutilisés. Il s’agirait là d’une manière facile et pourtant particulièrement efficiente de réduire les coûts. En effet, la désactivation d’un serveur inutilisé se traduit par une consommation d’énergie moindre, par une diminution des frais d’installation (espace racks, etc.) et par une réduction des coûts de licence.

4,5 millions!

Dans le cadre de la troisième enquête annuelle de l’Uptime Institute – le ‘Server Roundup’ -, c’est Barclays qui domine avec 9.124 serveurs physiques supprimés en 2013. Il en est résulté une réduction de la consommation de courant de 2,5 mégawatts, ce qui a entraîné à son tour une économie de quelque 4,5 millions de dollars (quasiment 3,3 millions d’euros). En outre, 1,3 million de dollars (pratiquement 950.000 euros) ont été épargnés sur les coûts de maintenance du matériel. De plus, 588 armoires à serveur ont ainsi pu être libérées, ainsi que plus de 20.000 ports de réseau et 3.000 ports SAN. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et qui sont d’autant plus étonnants que Barclays avait en 2012 déjà désactivé 5.515 serveurs pour une économie de courant de quelque 3 mégawatts.

D’autres ‘lauréats’, tels Sun Life Financial, ont désactivé chacun des centaines de serveurs pour des économies moindres certes, mais néanmoins significatives.

L’Uptime Institute indique que le problème des serveurs physiques inutilisés reste aigu, du fait que les responsables ICT craignent souvent de désactiver un serveur physique spécifique. En effet, leur configuration de base de données (CMDB) est souvent loin d’être à jour, de sorte qu’ils ne savent pas exactement quel serveur est utilisé dans ce but. En outre, ils n’y sont guère encouragés, ne serait-ce que parce que ‘personne ne reçoit une promotion pour avoir désactivé des serveurs inutilisés’, déclare-t-on sèchement à l’Uptime Institute.

Néanmoins, l’enquête de 2013 révèle que 33 pour cent des répondants ont été aux prises avec plus de 5 pour cent de serveurs ‘comateux’, à côté de 43 pour cent de répondants qui ne réalisent pas d’audits réguliers de leur parc de serveurs. Tel est cependant à présent le cas chez Barclays notamment, qui recherche de manière centralisée et active les serveurs inutilisés dans chaque partie de l’entreprise. Les plus petites entreprises ont elles aussi tout intérêt à accorder plus d’attention à ce genre de serveurs car l’Uptime Institute a calculé que par serveur désactivé, l’on peut arriver à économiser quelque 500 dollars en consommation d’énergie, mais aussi 500 dollars en coûts de licence OS et 1.500 dollars en frais de maintenance hardware (données américaines).

Par ailleurs, il convient de conclure assez ironiquement que l’initiative de la désactivation des serveurs inutilisés émane de… l’institut ‘Uptime’, mais oui!

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire