Des voitures de Google détectent le gaz méthane

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Certaines des voitures de Google Street View qui parcourent les villes américaines pour les cartographier, sont désormais capables de détecter le gaz méthane. Elles représentent donc une solution économique pour découvrir les nombreuses fuites de gaz dans les anciennes conduites.

Ces voitures de Google ont conjointement déjà accompli des millions de kilomètres sur tous les continents du monde, afin d’effectuer des prises de vue à 360 degrés des routes, villages et villes. Plusieurs d’entre elles ont été équipées dernièrement d’un détecteur mobile de gaz mis au point par la Colorado State University (CSU). Avec succès, comme il ressort d’une étude publiée dans la revue Environmental Science and Technology.

Gaz à effet de serre

En tant que gaz à effet de serre, le méthane est nettement plus puissant que le CO2. Or ce gaz s’échappe à grands volumes d’anciennes conduites. Ces fuites sont évaluées dans certaines villes à 3 pour cent du volume de gaz total, ce qui représente des millions de dollars. Les réactions tardent pourtant car la détection de ce genre de fuites est un processus très coûteux et de longue haleine.

“Plus vite ces fuites pourront être colmatées, mieux ce sera pour l’environnement”, déclare à ce propos Joe von Fischer, professeur de biologie à la CSU. “Mais les entreprises d’utilité publique et les décideurs politiques ne disposaient jusqu’à présent pas encore de données pour concentrer leurs efforts sur le sujet. Voilà où les voitures peuvent faire la différence: notre but est de permettre de détecter les fuites de méthane de manière plus économique, rapide et aisée et ainsi d’accélérer les réparations qui s’imposent.”

Anciennes conduites

Des chercheurs ont développé un détecteur de méthane mobile qui est installé sur des voitures de Google Street View. Cette technologie a déjà été testée dans des villes et régions américaines telles Indianapolis, Staten Island et Boston. Dans les villes disposant d’une infrastructure plus récente, comme Indianapolis, les voitures ont détecté quelque 6 fuites par portion de 100 kilomètres. Mais là où l’infrastructure est plus ancienne, comme à Boston et Staten Island, ce nombre est nettement plus élevé, puisqu’il atteint respectivement 56 et 63 fuites par portion de 100 kilomètres.

Grâce à la sensibilité des mesures, il est possible aussi de déterminer l’intensité de chaque fuite. Les entreprises d’utilité publique peuvent ainsi se focaliser en priorité sur les fuites les plus importantes. Selon les chercheurs, il suffirait de colmater 8 pour cent des fuites les plus importantes pour réduire les émissions de gaz de 30 pour cent. (IPS)

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