Des réseaux virtuels, des résultats réels ?

A en croire les gourous du “networking” qui se cachent derrière LinkedIn, Ecademy, Open Business Connect, etc., le “networking ” est un must.

Ces experts mélangent en effet adroitement leurs agendas sociaux et économico-professionnels. “Ne vous jetez pas sur les clients comme un forcené. Je vois beaucoup de réseaux échouer parce que ceux-ci veulent absolument gagner des clients”, estime Geert Conard, vice-président de Ecademy. Certes, pourquoi s’inquiéter d’un échec si le projet ne devait finalement rien rapporter. La manipulation perverse qui consiste à jouer sur l’angoisse de la solitude et l’exclusion, combinée à la promesse virtuelle de revenus futurs, est une formule à succès depuis la nuit des temps. Mais qui s’enrichit réellement dans l’affaire? La tartine quotidienne des promoteurs est en tout cas payée par les “networkers”. Plus le’ hype’ fait des adeptes, plus la couche de confiture sur la tartine s’épaissit.Le besoin de lien social est ancré au plus profond de l’être humain. Il est donc logique que le “networking” soit devenu pour beaucoup une activité, de bienfaisance ou économique. Les clubs comme le Lion’s ou le Rotary y doivent leur succès. Que des pairs se rassemblent, éventuellement dans des cercles très élitistes comme la Warande, est tout à fait compréhensible. Des intérêts économiques se cachent souvent derrière la raison de vivre de ces associations. Auparavant, on parlait d’ailleurs de “groupements d’intérêts”. Maintenant on préfère parler de “réseaux”. Une délicatesse terminologique qui vise à faire oublier que ces gens se connaissent réellement et se rencontrent en face à face.Quiconque tisse des réseaux en ligne à des fins professionnelles doit être conscient du fait qu’un réseau en ligne est virtuel et donc ‘présent sous condition’. Il ne suffit pas de disposer d’un grand réseau pour que celui-ci capte des contrats comme une toile d’araignée attrape les mouches. A quoi sert de compter plus de 1.000 contacts sur LinkedIn, si vous n’en connaissez aucun? Le nombre de contacts devient un critère de statut social qui indique la valeur d’une identité sociale (virtuelle). Si votre hobby consiste à collectionner les contacts virtuels, n’hésitez pas à travailler à votre réseau. Par contre, si votre intention est de faire des affaires, veillez à ce que votre réseau fonctionne et privilégie la qualité à la quantité. Comme le formulait Benoît Lips, l’un des pionniers de l’internet en Belgique: “Utilisez les personnes de contact et les références avec soin car votre réputation est en jeu.”Des gens médisants prétendent que seuls les chasseurs de tête s’enrichissent grâce aux réseaux en ligne. Tous les membres de notre réseau virtuel ont pourtant posé comme condition de tisser non seulement des relations virtuelles mais surtout des relations professionnelles dynamiques. Les vrais spécialistes du business, également appelés vendeurs, vous le confirmeront: cela ne dépend pas de qui on connaît, mais de la qualité de la relation. Et je n’ai toujours pas compris comment créer une relation de confiance avec un réseau virtuel. Comme je crains que je n’ai également toujours pas compris comment obtenir des résultats réels sans construire une relation véritable.

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