Des millions d’euros pour plus d’informaticiens européens

Pieterjan Van Leemputten

Lors de l’inauguration du CeBIT, Neelie Kroes a annoncé l’attribution d’1 million d’euros à une ‘grande coalition’ en vue de trouver davantage d’informaticiens en Europe, en plus des 3,5 millions prévus pour une campagne de conscientisation.

La commissaire européenne en charge de l’agenda numérique Neelie Kroes s’est montrée particulièrement résolue à l’ouverture du salon ICT allemand CeBIT: “Nous sommes d’accord pour dire que le chômage en Europe est inacceptablement élevé, alors qu’en même temps, le nombre de places vacantes dans l’ICT croît. Nous reconnaissons aussi que notre compétitivité en tant que région est menacée par un manque de personnes formées au numérique. Ne rien faire n’est pas une option. Voilà pourquoi nous sommes ici aujourd’hui. Non pas pour parler et analyser, mais pour décider, pour promettre et pour agir.”

Ce langage était entre autres destiné à une ‘grande coalition’ d’entreprises de l’industrie ICT qui ont déjà fait des promesses, à l’image de Google (des ordinateurs pour les écoles), Telefonica (investir dans des startups) et Cisco (formation d’installateurs de compteurs intelligents). Neelie Kroes a ainsi promis 1 million d’euros à un ‘réseau thématique’ à propos de cette coalition, outre 3,5 millions d’euros en faveur d’une campagne de conscientisation paneuropéenne en 2014, dans l’optique d’en arriver à plus de professionnalisme ICT et à de bonnes qualité d’e-leadership dans les PME. En outre, l’on préparera aussi des programmes de formation et une mobilité plus fluide des informaticiens entre les pays. Et Kroes ne veut pas en rester là, mais inciter d’autres entreprises encore à passer à l’action, de sorte que d’ici le 31 mai, un aperçu puisse être présenté lors de la Digital Agenda Assembly. “C’est sérieux: c’est important pour nos citoyens, pour notre compétitivité mondiale et pour notre avenir!”

Cinq ‘flux de travail’

Kroes suggère cinq flux de travail pour matérialiser tout cela. Primo plus d’incitations à envisager une carrière dans l’ICT, “en visitant davantage d’écoles”. L’enseignement doit également être “modernisé avec de l’équipement ICT pour chaque élève”. Les formations ICT doivent en outre être mieux adaptées aux besoins réels sur le marché du travail, voilà quel doit être le troisième ‘flux’, avec une “collaboration entre l’industrie et les formateurs”. De plus, la mobilité des informaticiens entre les pays doit être simplifiée, et l’utilisation du ‘eCompetences framework’ encouragée. Ce dernier point devrait permettre de “comprendre de manière transparente la connaissance et l’expérience des informaticiens, d’où qu’ils viennent en Europe”.

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