Des experts des Nations Unies: “Assange est détenu illégalement”

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Wim Kopinga Redacteur DataNews.be

Des experts juridiques des Nations Unies affirment que le fondateur de Wikileaks, Julian Assange, est détenu à Londres de manière arbitraire, du fait qu’il a dû des années durant se réfugier dans une ambassade.

‘Cette situation est due aux actions en justice introduites par la Suède et la Grande-Bretagne’, a déclaré un groupe de travail indépendant s’occupant de détention aléatoire ce vendredi à Genève.

Ces experts invitent les gouvernements de ces deux pays à veiller à ce qu’Assange puisse se déplacer librement, peut-on lire dans une communication officielle. Il doit être en outre dédommagé du fait qu’il a été forcé de se réfugier à l’ambassade d’Equateur depuis décembre 2010.

Détenu illégalement

Cette même année, Assange fut arrêté illégalement par les Britanniques dix jours durant, selon les Nations Unies. L’assignation à résidence qu’il s’est vu imposer, puis son séjour à l’ambassade équatorienne doivent également être considérés comme une violation de ses droits, toujours d’après les Nations Unies.

La Suède en prend aussi pour son grade car selon le groupe de travail, ce pays nordique n’a pas fait grand-chose pour éviter qu’Assange soit bloqué depuis nettement plus longtemps que nécessaire.

Les Britanniques rejettent la décision

Selon un porte-parole du gouvernement britannique, le mandat d’arrêt de l’Australien reste d’actualité, et la décision des Nations Unies est rejetée.

Hier déjà, l’on a déclaré côté suédois que le jugement des Nations Unies n’aura aucun effet juridique sur l’enquête de police dont Assange fait l’objet.

Assange (44 ans) avait en septembre 2014 déposé une plainte à l’encontre de la Suède auprès du groupe de travail s’occupant de détention arbitraire au sein des Nations Unies. Il tente d’éviter d’être extradé vers la Suède, où il est accusé de viol. Il craint en outre d’être extradé ensuite vers les Etats-Unis, s’il se rend en Suède pour y être jugé. Les Etats-Unis le recherchent pour avoir divulgué divers documents secrets.

“Si je gagne et si les Nations Unies reconnaissent que ces pays ont agi illégalement, je compte bien récupérer directement mon passeport et j’espère que toutes les tentatives de m’arrêter seront interrompues”, déclarait Assange hier encore.

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