Des clients furieux veulent récupérer les serveurs d’une fabrique de bitcoins néerlandaise

© REUTERS/Dado Ruvic

Des clients de Koinz Trading déposent plainte contre cette soi-disant ‘fabrique de bitcoins’. Ils ont investi des milliers d’euros dans l’entreprise, qui avait promis de mettre en oeuvre des serveurs en vue d’extraire des bitcoins, et de partager une partie du bénéfice. Les clients furieux déclarent n’avoir pratiquement rien reçu en retour.

Il s’agit de clients néerlandais et belges, qui sont représentés par l’avocat Marco Kalmijn. Kalmijn affirme que les clients en question ont investi conjointement quelques millions d’euros dans Koinz Trading, mais ils n’ont quasiment rien obtenu en échange. Certains clients ne sont plus payés depuis septembre dernier déjà et exigent à présent qu’on leur livre les ordinateurs dans lesquels ils ont investi.

“Mais reste à savoir à présent si ces ordinateurs existent vraiment”, déclare l’avocat à la station néerlandaise NOS. “Par trois fois, un rendez-vous a été conclu pour venir chercher les ordinateurs, mais les rendez-vous ont été à chaque fois annulés.” Entre-temps, les clients ont fait appel à un huissier qui doit saisir les ordinateurs et ce, même si leur emplacement n’est pas connu.

‘Un tour de cochon’

Les clients pouvaient investir quasiment 3.000 euros dans un ordinateur, à propos duquel l’entreprise promettait qu’il produirait 0,3 bitcoin par mois. Au cours actuel du bitcoin, cela revient à quelque 3.400 euros. Il se fait qu’entre-temps, Koinz Trading a revu ses tarifs à la hausse: les clients qui veulent encore investir aujourd’hui dans un serveur, doivent débourser 6.100 euros pour bénéficier, selon l’entreprise, de 0,2 bitcoin par mois.

Koinz Trading a été fondée par Berry van Mourik, qui reconnaît dans le journal néerlandais Volkskrant que la production des bitcoins accuse du retard. Les paiements devraient entre-temps avoir repris. “Si le cours du bitcoin n’avait pas progressé aussi fort, les paiements n’auraient pas été aussi compliqués. Si je verse l’argent trop vite, mes comptes ne suffisent plus”, prétend van Mourik. Le fondateur de l’entreprise n’apprécie pas l’action entreprise par les clients mécontents et signale qu’ils lui jouent ‘un tour de cochon’.

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