Des chercheurs néerlandais construisent un mini-superordinateur

. © REUTERS

Une équipe de chercheurs néerlandais a mis au point un superordinateur de la taille de quatre boîtes à pizza. Ce superordinateur baptisé Little Green Machine II se caractérise par une puissance de calcul de 10.000 PC et par une consommation électrique d’1 pour cent seulement de celle d’un grand superordinateur comparable, selon la Nederlandse Onderzoekschool voor Astronomie (NOVA) ce mercredi.

Le superordinateur génère une puissance de calcul supérieure à 0,2 péta-flop, ce qui représente 200.000.000.000.000 de calculs à la seconde. Les chercheurs ont conçu ce superordinateur en reliant quatre PC équipés chacun de quatre cartes graphiques spéciales via un réseau ultrarapide. A en croire le chef du projet, Simon Portegies Zwart, de l’université de Leiden, l’ensemble est très compact: ‘On pourrait même le transporter en tricycle.’

Le superordinateur, installé à l’université de Leiden, sera utilisé par des chercheurs dans des domaines tels l’océanographie, l’informatique, l’intelligence artificielle, l’algorithmique, la modélisation financière et l’astrologie. Le nouveau superordinateur est environ dix fois plus rapide que son prédécesseur, Little Green Machine I, datant de 2010. Ce dernier prend aujourd’hui même sa retraite, selon la NOVA.

Cartes de jeu

Contrairement à son prédécesseur, le nouveau superordinateur exploite des cartes graphiques professionnalisées conçues pour des calculs scientifiques lourds, et donc plus les cartes de jeu standards des magasins d’informatique. La machine n’est plus non plus basée sur l’architecture x86 d’Intel, mais sur l’architecture OpenPower développée par IBM.

Selon l’astrologue Jeroen Bédorf de l’université de Leiden, la communication réciproque entre les cartes s’est énormément améliorée ces six derniers mois: ‘Nous avons ainsi pu interconnecter différentes cartes à un ensemble. Cette façon de faire s’avère essentielle pour la construction d’un superordinateur, mais n’a guère de sens pour les jeux.’

Pour les premiers tests, les chercheurs ont simulé une collision entre la Voie Lactée et la Galaxie d’Andromède qui aurait lieu d’ici quatre milliards d’années environ. Il y a quelques années, des chercheurs avaient effectué le même genre de simulation sur l’ordinateur Titan (17,6 péta-flops) à Oak Ridge (Etats-Unis). “A présent, nous pouvons nous-mêmes réaliser ces calculs chez nous”, déclare Bédorf. “C’est tellement plus facile.”

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