De Lijn planifie son premier autobus sans chauffeur

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A partir de 2018, De Lijn mettra en circulation un premier autobus autonome. Il effectuera chaque heure le trajet de cinq kilomètres autour de l’aéroport de Zaventem et emmènera quelque 250 voyageurs.

C’est donc en 2018 que De Lijn envisage d’utiliser un premier autobus sans chauffeur sur un parcours autour de l’aéroport de Zaventem. Il s’agit là d’un trajet d’essai par lequel la compagnie de transport public entend éviter que le secteur automobile prenne une avance capitale.

Se mêler au trafic

Le ministre flamand de la mobilité Ben Weyts (N-VA) envisage depuis assez longtemps déjà un projet de véhicules autonomes en Flandre. Il l’a trouvé aux environs de l’aéroport, où il y a pas mal de trafic sur les chemins privées entre les parkings, les entreprises et le bâtiment principal. Comme il ne s’agit pas de routes publiques au sens strict, il n’est pas nécessaire d’adapter la législation.

En 2018, les autobus sans chauffeur devraient desservir chaque heure un trajet de 5 kilomètres. “L’objectif est de déplacer chaque heure quelque 250 voyageurs à une vitesse comprise entre 15 et 20 kilomètres heure, entre le parking du personnel, les parkings de la zone cargo et les entreprises de l’aéroport”, déclare Roger Kesteloot, directeur de De Lijn. L’autobus ne se déplacera pas sur une voie propre et se mêlera donc au trafic normal.

Ne pas remplacer des chauffeurs

Les préparatifs reviendront à 360.000 euros, un montant qui sera supporté pour moitié par De Lijn et pour l’autre moitié par l’aéroport. Après l’été, un cahier des charges sera établi pour le constructeur du véhicule, après quoi les entreprises intéressées pourront s’inscrire pour participer à l’adjudication. “Ce serait bien que l’industrie flamande s’y intéresse”, explique Kesteloot. L’on pense ici d’abord à Van Hool, mais le spécialiste de Lier doit encore se pencher sur le dossier.

Kesteloot insiste sur le fait que le but n’est ni de remplacer des chauffeurs ni de supprimer des emplois: “Il doit s’agir d’une offre complémentaire dans des situations s’avérant sinon impayables.”

Adapter la législation

Weyts se dit ravi que ce projet voie bientôt le jour: “Il est important que nous prenions les devants pour que nous puissions positionner l’autobus comme un moyen de transport moderne. Ce sera une expérience inoubliable pour les touristes à Zaventem.”

En même temps, le ministre prépare, conjointement avec son homologue au fédéral Jacqueline Galant (MR), une adaptation de la législation en vue d’autoriser les véhicules autonomes sur la voie publique, mais c’est là un travail de longue haleine. A présent, la loi exige qu’un conducteur soit présent dans chaque véhicule. “La solution la plus rapide est assurément d’élargir l’interprétation du terme ‘conducteur’ pour y inclure par exemple un ordinateur”, déclare encore Weyts (N-VA). Il faudrait dans ce but mettre au point un protocole complémentaire à la Convention de Vienne, ce qui doit se faire dans un contexte européen. (Belga/WB)

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