Contract.fit tire les informations d’une soupe de lettres

© Contract.fit

Imprimer des documents, en puiser les données ad hoc, puis les réintroduire dans un système: existe-t-il travail plus abrutissant? Une startup de Flandre Orientale entend en tout cas faciliter la vie des assureurs, fournisseurs d’énergie et autres entreprises sur ce plan en tirant automatiquement les informations voulues des documents envoyés.

Il y a encore des firmes, dont une grande partie de la charge de travail consiste à ouvrir des documents envoyés, à en puiser l’information et à la réintroduire quelque part. “Un travail monotone et long que personne n’effectue avec plaisir”, déclare Bertrand Anckaert, qui a fondé Contract.fit conjointement avec Pol Brouckaert. Ensemble, ils ont mis au point un outil permettant de lire les documents de manière automatique et d’en copier l’information dans un système interne.

Comment? Au moyen des techniques les plus modernes telles l’apprentissage machine et le ‘natural language processing’. La première permet au logiciel de localiser les données dans la soupe de lettres tirée des documents par reconnaissance optique des caractères (OCR), alors que la seconde doit aider à interpréter l’information et à l’exporter correctement. “Ce faisant, les tâches cognitives simples des employés peuvent être déléguées au logiciel, afin qu’ils puissent se concentrer sur des travaux à valeur ajoutée”, ajoute Anckaert.

Contract.fit fonctionne en tant que solution SaaS et est vendue sous forme d’une formule d’abonnement mensuel. “Le client peut ainsi intégrer notre API dans ses propres solutions logicielles”, poursuit Anckaert. “De plus, il ne paie qu’un montant minimal par document traité.”

La startup avait lancé une première application mi-2016 sur un site comparateur de prix de fournisseurs d’énergie, avant d’étendre progressivement sa clientèle. “Aujourd’hui, on peut aussi trouver notre outil sur le site d’un fournisseur d’énergie. Vanbreda Risk & Benefits est également cliente de contract.fit”, affirme Anckaert. “Nous vendons actuellement surtout en B2B via notre propre réseau. En fait, tout se passe très vite pour l’instant sans trop consentir d’efforts de marketing.”

L’objectif est que contract.fit soit disponible en tant que solution ‘plug-and-play’, mais pour cela, le produit nécessite encore l’une ou l’autre évolution, selon Anckaert: “A présent, nos développeurs doivent encore intervenir pour adapter l’outil pour l’intégration. Nous espérons cependant pouvoir apporter une solution dans les dix-huit mois à venir.”

Anckaert et Brouckaert ont créé contract.fit, qui a entre-temps reçu aussi le soutien de Start it @KBC qui y a consenti un investissement initial de 650.000 euros. “La moitié du montant investi au départ était l’oeuvre de VLAIO, complété par des moyens propres, alors que l’autre moitié provenait du Pamicafonds de Michel Akkermans“, prétend Anckaert. “Comme nous avons de grandes ambitions pour cette année et que nous voulons doubler notre chiffre d’affaires, nous rechercherons bientôt 700.000 euros supplémentaires. Il devrait de nouveau s’agir de ‘smart money’ car nous entendons surtout aussi acquérir la connaissance dont nous avons besoin pour amener notre entreprise SaaS à un niveau supérieur.”

Contract.fit

Siège social: Deinze

Nombre d’associés: 2

A la recherche de capital supplémentaire?: Oui, 700.000 euros de ‘smart money’ sont visés.

Site web: www.contract.fit

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