Cisco: “Web 2.0 doit rendre l’Europe plus productive”

Chris Dedicoat, président de Cisco Europe, n’y va pas par quatre chemins: la prochaine décennie sera cruciale pour l’Europe, si elle ne veut pas que l’écart en productivité qui la sépare des Etats-Unis, s’accroisse encore. Web 2.0 dans les entreprises constitue l’un des étonnants fers de lance de la structure stratégique élaborée par Cisco en vue de faire de l’Europe une région (plus) productive.

Chris Dedicoat, président de Cisco Europe, n’y va pas par quatre chemins: la prochaine décennie sera cruciale pour l’Europe, si elle ne veut pas que l’écart en productivité qui la sépare des Etats-Unis, s’accroisse encore. Web 2.0 dans les entreprises constitue l’un des étonnants fers de lance de la structure stratégique élaborée par Cisco en vue de faire de l’Europe une région (plus) productive.

Dans son discours inaugural du Cisco Networkers annuel, Dedicoat s’est montré singulièrement élogieux à l’égard des possibilités de collaboration offertes par les services Web 2.0. Mais de lancer aussitôt une sérieuse mise en garde: “Aucune entreprise ne peut se permettre de refuser cette nouvelle technologie. L’impact des services web 2.0 sur les entreprises sera en effet infiniment plus grand que celui qu’a eu internet 1.0 à ses débuts. Il convient donc de sauter dans ce train et de miser à fond sur la ‘collaboration’.”

Fernando Gil de Bernabe, ‘managing director strategy’ chez Cisco IBSG, a encore surenchéri un peu plus tard, à l’occasion d’un entretien avec la presse européenne: “Rares sont ceux qui en ont conscience, mais l’Europe est bel et bien un sol fertile pour les jeunes entreprises web 2.0. On a tendance à oublier que Skype, Fon, Netvibes ou Panoramio sont toutes des créations européennes. Il ne faut pas en rester là. Peut-être, les services web 2.0 au sein des entreprises doivent-ils devenir le catalyseur d’une collaboration plus intense. Ce n’est qu’ainsi que l’Europe pourra soutenir le rythme de production élevé des Etats-Unis.”

Par ailleurs, Cisco a dévoilé une structure stratégique complète destinée à donner à l’Europe le stimulus nécessaire. Cisco y fustige entre autres le manque de qualité de nos lignes à haut débit: “Il y a beaucoup trop de pertes de qualité, surtout en bout de ligne”, estime Gil de Bernabe. Les causes en sont une carence de bande passante en ‘back-end’ résultant en partie d’un surbooking chez les fournisseurs DSL, mais aussi d’une latence trop élevée. De nouvelles ‘appliances’ – Cisco en a présenté quelques-unes, et ce n’est pas un hasard – devraient résoudre partiellement ce problème en optimisant le trafic WAN, par exemple au niveau applicatif.

Selon Cisco, les autres problèmes que doit affronter le secteur IT européen sont entre autres la législation fragmentée, les investissements limités dans le développement de logiciels, ainsi que le fait que nombre de petites et moyennes entreprises ont complètement manqué la première vague d”internet productivity’. Pour terminer, Cisco indique aussi que l’Europe ne possède pas de culture en matière de capital risque, et c’est peut-être ça, la principale difficulté.

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