“Chaque client de Salesforce est un client potentiel de Showpad”

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

“L’on peut effectuer ici en cinq jours le travail de cinq mois”, explique Louis Jonckheere de Showpad en marge de Dreamforce à San Francisco. C’est la première fois que la jeune entreprise belge dispose d’un petit stand au méga-événement organisé par Salesforce. “175.000 membres de la salescommunity se retrouvent ici. Il faut s’y habituer.”

Showpad a créé une plate-forme numérique qui permet aux équipes de vente et de marketing d’avoir une meilleure vision du processus de vente. Intel, Johnson & Johnson et pas mal d’autres acteurs en vue comptent parmi ses clients. Ces dernières années, la jeune entreprise gantoise en croissance rapide a déjà recueilli 10 millions de dollars auprès de la flamande Hummingbird Ventures et de la londonienne Dawn Capital.

L’application de Showpad a été spécialement conçue pour les gens qui vendent leurs produits sur le terrain et dans ce cas, le lien avec une plate-forme de gestion des données des clients telle celle de Salesforce est évidemment bien vite établi. “Il est en effet important que nos utilisateurs puissent transférer leurs données vers le nuage CRM de Salesforce”, acquiesce Louis Jonckheere, co-fondateur et co-CEO de Showpad.

“Nos ingénieurs ont prévu une connexion avec Salesforce et bientôt, nous aboutirons aussi dans l’App Exchange de cette entreprise, une sorte de marché d’applications que Salesforce recommande à ses clients.”

“Chaque client de Salesforce est un client potentiel de Showpad”, suggère Jonckheere. “Car nos produits sont très complémentaires, ce dont sont également conscients les gens qui viennent nous voir ici sur notre stand. Grâce à Showpad, un responsable des ventes peut voir avec qui ses vendeurs ont eu une réunion, de quels produits du catalogue ils ont fait la démonstration et de quelle manière ils ont approché le client. Il s’agit là d’informations très intéressantes dans le processus de vente.”

Selon Jonckheere, le feed-back obtenu à Dreamforce est étourdissant. “Il est très coûteux de disposer d’un stand ici, mais cela en vaut à coup sûr la peine car le retour sera important. Tout le monde est présent ici: des clients potentiels, des analystes, des utilisateurs de Salesforce,… 175.000 personnes de la salescommunity se retrouvent ici. Il faut donc être aussi présent. L’on peut effectuer ici en cinq jours le travail qui nécessite normalement cinq mois.”

Rotation

Showpad occupe aujourd’hui 40 personnes aux Etats-Unis sur un total de 100. Même si la mobilité du personnel est à San Francisco nettement plus grande qu’en Belgique, la rotation au sein de l’équipe de Louis Jonckheere et de Pieterjan Bouten demeure provisoirement limitée.

“Nous faisons tout pour garder nos employés américains pendant quelques années, avant qu’ils s’en aillent”, apprend-on encore. “Le personnel est évidement nettement plus coûteux ici qu’en Belgique. C’est dû en partie au fait qu’habiter et vivre ici coûte affreusement cher. Mais le retour sur investissement au States est gigantesque. Les coûts se justifient donc amplement.”

Au niveau des ventes, Showpad en réalise aujourd’hui cinquante pour cent environ aux Etats-Unis et cinquante pour cent en Europe. “L’on observe que cela commence à s’accélérer aux Etats-Unis. La principale raison en est la grandeur d’échelle. Il y a ici nettement plus d’entreprises et nettement plus de vendeurs. Il y a deux ans, nous en étions encore à 80 pour cent en Europe et 20 pour cent aux Etats-Unis.”

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