Cette puce peut produire des structures organiques permettant de tester de nouveaux médicaments

© Imec
Pieter Van Nuffel Journalist DataNews

Le centre de recherche flamand Imec présente une nouvelle puce sur laquelle des cellules peuvent être produites pour devenir des structures organiques humaines, comme du tissu cardiaque ou cérébral. Selon l’Imec, la puce est appelée à changer la donne en ce sens qu’elle va énormément accélérer la mise au point de nouveaux médicaments.

Chaque année, un certain nombre de nouveaux médicaments sont lancés. Mais dans l’ombre, des dizaines de milliers d’autres n’aboutissent pas sur le marché. Pourtant, leur trajet de développement a lui aussi duré des années et a coûté très, très cher. Il y avait donc un besoin d’instruments capables de tester de manière excessivement détaillée et en parallèle l’effet de différentes compositions chimiques sur les cellules et les tissus ou organes.

Nous produisons par exemple seize petits coeurs sur une même puce. Nous nous rapprochons ainsi le plus près d’un véritable coeur et ce, sans utiliser des cobayes.

Voilà pourquoi l’Imec a développé une puce sur laquelle des cellules peuvent être produites au sein d’une matrice à seize logements. “Nous produisons par exemple seize petits coeurs sur une même puce, ce qui nous permet de tester l’effet de médicaments dans un contexte biologiquement pertinent. Nous nous rapprochons ainsi le plus près d’un véritable coeur et ce, sans recourir à des cobayes”, explique Veerle Reumers, cheffe de projet à l’Imec. “Ajoutez-y la durée significativement réduite et la très haute résolution, et il apparaît clairement que la puce de l’Imec introduit une nouvelle génération d’instruments de screening des médicaments.”

Seize tests en parallèle

La puce compte 16.384 électrodes qui lisent très précisément les signaux dans les cellules et entre celles-ci, et peuvent les stimuler tant chimiquement qu’électriquement. Elle peut aussi être installée sur un plateau de culture cellulaire spécial, ce qui permet d’utiliser les six logements individuels. Elle a été conçue en collaboration avec l’entreprise néerlandaise Micronit Microtechnologies.

“C’est la première puce sur laquelle seize compositions chimiques différentes peuvent être analysées en parallèle”, explique Veerle Reumers. “Cela signifie que la durée d’une expérimentation est nettement écourtée. En même temps, l’instrument offre une très haute résolution. Chacune des 1.024 électrodes est capable dans un même logement de mesurer les signaux tant extracellulaires qu’intracellulaires et de stimuler les cellules. Notre puce offre donc tous les outils pour explorer l’effet des médicaments sur les cellules, les tissus et les organes.”

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