Casey Neistat: ‘L’avenir des médias appartient au créateur individuel et plus aux grandes sociétés’

© Casey Neistat
Wim Kopinga Redacteur DataNews.be

S’il y a bien un message que Casey Neistat a voulu faire passer lors de The Next Web à Amsterdam, c’est que les anciens médias perdent de leur superbe. Suite à l’arrivée d’internet et de YouTube en particulier, tout le monde se retrouve sur une même ligne, et il n’y a plus qu’une chose qui compte: la valeur du contenu.

Casey Neistat est un YouTubeur qui propose des contenus quotidiens et possède plus de trois millions d’abonnés. Dans le passé, il a produit des films, il a connu le succès dans la publicité et il a écrit, réalisé et joué dans une série qu’il a revendue à HBO. Outre ses vlogs (vidéoblogs) journaliers, il est aussi co-fondateur de Beme, un réseau social permettant aux utilisateurs de partager des moments par vidéo interposée, sans devoir passer par l’édition et le processus de création correspondant.

‘Lorsque j’ai démarré, le succès n’a pas été immédiatement au rendez-vous. Après 3 à 4 mois, j’avais quelque deux cents abonnés et deux mille visionnements par vidéo. Mon fils, qui étudiait dans une école supérieure, avait des condisciples qui connaissaient plus de succès que moi, qui avais pourtant un show sur HBO.’

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Mais après le lancement de sa vidéo très connue ‘Bikelanes’, Neistat commença à faire parler de lui sur YouTube. Dans la vidéo en question, on le voit faire l’objet d’un procès-verbal, parce qu’il ne roule pas sur la piste cyclable à New York. Ensuite, il montre pourquoi il est parfois plus dangereux de rouler sur la piste cyclable que sur la route. ‘Grâce à YouTube, il n’y avait plus de filtre entre moi et le spectateur. Pour Bikelanes, je n’ai dû demander à personne, si je pouvais réaliser la vidéo. Je l’ai faite tout simplement et en une seule journée, j’ai eu cinq millions de ‘views’, et le New York Times m’a appelé pour savoir si je ne voulais pas réaliser des vidéos pour eux.’ Et voilà ce qui a fait la réputation de Neistat. Il est en effet renommé pour sa façon de raconter des histoires, souvent avec des dessins ou des objets de construction simple. Aujourd’hui, il sort des blogues vidéo chaque jour depuis un an et demi, et son style – il roule dans New York sur un skateboard électrique, suivi par un drone qui filme tout – est avidement copié par d’autres ‘vloggers’. Alors qu’il avait fortement évolué l’année dernière, sans toutefois faire partie des plus grands sur YouTube, il semble à présent s’imposer auprès du grand public.

Les vidéos quotidiennes obligent Neistat à rester créatif et productif, ce qu’il n’était pas même après le succès de sa série HBO. ‘Pour ce faire, j’ai dû me tourner vers le monde politique et passer par de nombreuses agences qui m’ont éconduit. J’ai dû tellement consentir d’efforts pour réaliser cette série que quand j’ai connu le succès avec celle-ci, je n’ai plus rien fait de créatif pendant deux ans et demi. Je ne me focalisais plus que sur la politique sous-jacente.’

Après son passage sur YouTube, il ne veut absolument plus faire marche arrière. Son ancien monde fait de grandes chaînes TV, ce n’est plus ce qui compte pour lui. ‘Les gens regardent à présent ce qu’ils aiment, et l’internet y répond parfaitement. Avant, je regardais Nickelodeon ou MTV, parce qu’il n’y avait rien d’autre. Maintenant, je peux voir tout partout. Il convient donc de créer du contenu que le gens veulent voir, jour après jour.’

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