Callatay & Wouters va collaborer avec SAP

Le développeur bruxellois de logiciels pour le secteur bancaire, Callatay & Wouters, va collaborer avec SAP. “Nous intégrerons des composantes de SAP à nos applications selon une philosophie OEM. Nous resterons propriétaires des logiciels”, déclare Marc De Groote, ‘chief executive officer’ de Callatay & Wouters (C&W), dans un entretien avec la rédaction.

Le développeur bruxellois de logiciels pour le secteur bancaire, Callatay & Wouters, va collaborer avec SAP. “Nous intégrerons des composantes de SAP à nos applications selon une philosophie OEM. Nous resterons propriétaires des logiciels”, déclare Marc De Groote, ‘chief executive officer’ de Callatay & Wouters (C&W), dans un entretien avec la rédaction.

L’accord conclu avec SAP devrait résoudre le problème d’échelle auquel est confrontée Callatay & Wouters. “Le but est évidemment de faire croître l’entreprise et de renforcer notre position sur le marché. Quelque 70-75 pour cent de notre chiffre d’affaires proviennent des services, ce qui limite notre croissance à ce que nous pouvons installer nous-mêmes.”

En collaborant avec SAP, C&W espère à présent exploiter le réseau étendu de partenaires de celle-ci pour faire reculer cette barrière. “Ces partenaires d’intégration potentiels sont les Accenture, KPMG et autres Atos de ce bas monde. Nous devons encore y travailler”, poursuit De Groote. “L’objectif est de vendre non plus 5 à 10 licences par an, mais bien 30 ou 40.”

C&W dispose d’une application bancaire intégrée (Thaler) pour les banques moyennes. Dans cette spécialité en nette croissance, elle est le numéro trois dans le monde, après la suissesse Temenos et après I-Flex reprise, il y a deux ans déjà, par Oracle. “Temenos est environ trois fois plus grande que nous. Elle n’est pas hors d’atteinte”, dit encore De Groote. A en croire son rapport annuel, C&W a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 46,4 millions d’euros, en hausse de 18,6% par rapport à 2005, avec, à la clé, un bénéfice avant impôts de 6,1 millions d’euros (+10,9%). Elle occupe à présent 450 personnes environ.

C&W entend rester indépendante, souligne Marc De Groote. L’accord a été rendu possible parce que SAP ne possède pas de stratégie de rachats (comme Oracle), mais une stratégie de partenariats. Dans un communiqué, le numéro deux de SAP, Léo Apotheker, déclare que “notre expérience et notre connaissance combinées offriront aux banques moyennes le meilleur des deux mondes – la puissance et les possibilités de croissance d’une grande société, combinées à la maniabilité d’une petite entreprise.”

SAP développe surtout des solutions de meilleures pratiques (“best practices”) pour les divisions individuelles (“des silos”: crédits, dépôts, paiements,…) des très grandes banques. Selon De Groote, il n’y a actuellement au sein de l’univers SAP aucun concurrent pour C&W, mais la relation avec SAP n’est pas exclusive – même pas du côté de C&W, souligne-t-il.

Cette collaboration signifie que C&W va transférer son progiciel sur la plate-forme Netweaver de SAP. Les modules génériques que SAP possède déjà, remplaceront à la longue les modules propres de C&W. Voilà qui pourra représenter d’importantes économies en matière de maintenance et de support. C&W s’occupera surtout des développements pour rencontrer les nouveaux besoins des banques moyennes, comme la gestion des relations des clients, ajoute De Groote. C&W passera aussi progressivement à une architecture orientée services. L’accord ne changera rien à l’actionnariat de C&W, qui appartient pour 58,4% aux familles des fondateurs de Callatay et Wouters, pou 38,6% à Sofina, Fortis Private Equity et d’autres investisseurs, et pour 3% au personnel.

Parmi les clients importants de C&W, on retrouve la britannique National Savings & Investment, BNP Paribas, Rabobank et Commonwealth Bank Australia.

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