Café équitable

Vous est-il aussi déjà arrivé de vous servir une tasse de café avec plein de marc? En étant pourtant convaincu d’avoir mis un filtre? A peine éveillé, rempli le filtre l’oeil d’un oeil, mais sans faire vraiment attention. Le fabri-cant du percolateur n’est-il pas responsable? Que non, à moi d’être mieux éveillé et de faire attention.

Vous est-il aussi déjà arrivé de vous servir une tasse de café avec plein de marc? En étant pourtant convaincu d’avoir mis un filtre? A peine éveillé, rempli le filtre l’oeil d’un oeil, mais sans faire vraiment attention. Le fabri-cant du percolateur n’est-il pas responsable? Que non, à moi d’être mieux éveillé et de faire attention.

Il en va de même dans le procès intenté par la Sabam contre Scarlet, et par extension contre l’ensemble des four-nisseurs d’accès à l’internet. Certes, les ISP ont installé des filtres sur leurs réseaux. Ils seraient fous de laisser leurs connexions se polluer par toutes sortes de crasses provenant des internautes. Mais doivent-ils, ou peuvent-ils faire en sorte que tout ce qui transite de manière illégale, intentionnellement ou non, soit bloqué? La Poste, le plus ancien moyen de communication, peut-elle être obligée à installer un filtre sur le contenu des lettres et colis? Les facteurs ne jettent pas un oeil sur mon courrier, pour autant que j’envoie et que je reçoive encore des lettres. Peut-être ont-ils néanmoins une obligation d’information lorsqu’une manipulent une bombe à retardement, du moins je l’espère.

Les fournisseurs d’accès à l’internet pourraient post factum se voir imposer une obligation d’information s’ils interceptent subitement un paquet de données suspect. Le monde virtuel doit en effet, à l’instar du monde réel, se soumettre à certaines règles. La racaille doit être éliminée, tant sur Second Life dans la vie réelle. L’internet n’est pas un espace de non droit comme le voudraient certains, même s’il a le terreau de très nombreuses innovations. Ces règles doivent-elles être définies par des tribunaux? Dieu nous préserve. Ils sont déjà tellement encombrés. Et impossible de définir des règles à l’échelle nationale. L’internet a besoin de règles, de préférence à l’échelle internationale. Mais essayons d’abord de trouver des solutions à l’échelle de l’Europe, devant une tasse de café équitable. Un bon début.

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