C’est presque la fin du télescope spatial Kepler par manque de combustible

© NASA
Sebastien Marien Stagiair Data News 

Le télescope spatial Kepler, qui a permis la découverte de nombreuses exo-planètes, vit ses derniers mois car il a quasiment épuisé ses réserves de combustible.

Le télescope Kepler, du nom du célèbre astronome Johannes Kepler, est un satellite qui tourne en orbite autour de la Terre depuis 2009. Le télescope spatial est surtout connu pour avoir permis à l’organisation aéronautique NASA de découvrir plus de 2.000 exo-planètes.

Clignotement lumineux

Les exo-planètes sont des planètes qui se trouvent en dehors de notre système solaire et qui, tout comme la Terre, tournent autour d’une étoile. L’étude de ce genre de planètes peut nous en apprendre beaucoup sur notre univers, la Terre et sur l’existence d’une vie extraterrestre. La manière la plus efficace pour un télescope de découvrir une exo-planète, c’est de rechercher un clignotement lumineux soudain dans l’univers. Ce phénomène révèle souvent l’existence d’une planète qui recouvre brièvement une étoile dans sa rotation.

Cela fait assez longtemps déjà que Kepler montre des signes d’usure. En 2013, deux des quatre roues à réaction qui faisaient se déplacer le télescope, sont tombées en panne. Or il était important que Kepler reste toujours focalisé sur une même grappe d’étoiles, et les scientifiques craignirent à l’époque déjà pour l’avenir du télescope. Kepler a néanmoins réussi à garder sa stabilité grâce aux deux autres roues à réaction d’une part et en tenant compte de la pression exercée par le vent solaire d’autre part.

Réservoir vide

Mais cette fois, il n’y a plus rien à faire. Kepler arrêtera de fonctionner d’ici quelques mois car le télescope spatial a pratiquement épuisé son stock de combustible. La NASA ne peut citer de date précise, mais la prévision est basée sur un calcul.

L’organisation spatiale américaine indique que rien n’a été prévu pour refaire le plein des réservoirs de Kepler. Le télescope se trouve à plus de 149 millions de kilomètres de la Terre, et une telle mission s’avérerait tout simplement trop coûteuse. De plus, Kepler vient de prendre un an de plus et à l’avenir, le télescope spatial ne pourrait que se détériorer toujours davantage.

Suivi assuré

Pourtant, on affirme à la NASA que la fin de Kepler ne signifie pas la fin de l’étude des exo-planètes. D’abord, l’analyse des données du télescope spatial bien connu représente un processus fastidieux, ce qui fait qu’il va, d’ici à ce qu’il ne fonctionne plus, encore nous fournir de ‘nouvelles découvertes’. La NASA a précédemment déjà expérimenté une nouvelle méthode, par laquelle la technologie de l’apprentissage machine de Google analyse les données du télescope spatial.

L’organisation aéronautique américaine a entre-temps déjà préparé quelques successeurs à Kepler. En avril, la NASA lancera ainsi le ‘Transiting Exoplanet Survey Satellite’ (TESS): un nouveau télescope destiné littéralement à poursuivre le travail accompli par Kepler. Mais il existe aussi un autre satellite perfectionné, dont coût 10 milliards de dollars, à savoir le télescope spatial James Webb, dont le lancement est prévu au printemps de l’année prochaine.

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