C’en est fini du billet d’avion papier!

Le ticket d’avion papier a plus de quatre-vingts ans et peut donc prendre sa retraite, a-t-on dû penser au sein de l’organisation aérienne internationale IATA. Résultat: toutes les compagnies aériennes affiliées à l’IATA optent dorénavant pour le ticket électronique.

Le ticket d’avion papier a plus de quatre-vingts ans et peut donc prendre sa retraite, a-t-on dû penser au sein de l’organisation aérienne internationale IATA. Résultat: toutes les compagnies aériennes affiliées à l’IATA optent dorénavant pour le ticket électronique.

Toutes les compagnies aériennes affiliées à l’IATA, cela en fait 240 qui représentent 94 pour cent de l’ensemble du trafic aérien. Voilà qui est amplement suffisant pour affirmer que c’est toute l’industrie aérienne qui dit adieu au ticket d’avion papier. Ce n’est pourtant pas là une décision subite, puisque l’IATA prépare depuis plus de 4 ans la suppression du ticket papier. Nombre de compagnies, dont Brussels Airlines, KLM et RyanAir, ne distribuent pratiquement plus ce genre de ticket aujourd’hui. “C’est la fin d’une époque”, estime Giovanni Bisignani, CEO de l’IATA. “Si vous possédez encore un ticket papier, il est temps de le confier à un musée.”

Le ticket papier date des années ’20 du vingtième siècle. Il a évolué du modèle rédigé à la main au billet imprimé et portant une bande magnétique. A son apogée, en 2005, pas moins de 285 millions de tickets de ce genre ont été imprimés par l’IATA. Aujourd’hui, cela fait plus de 10 ans que l’e-ticket a été introduit. Mais en 2004, moins de 20 pour cent des tickets d’avion distribués étaient de type électronique.

En 2004, suite à des crises successives dues à des attentats, guerres et épidémies comme le syndrome respiratoire aigu sévère, et en raison de la hausse rapide du prix du pétrole, l’IATA a insisté pour qu’on cherche à réaliser des économies. On a donc fait le choix d’évoluer à court terme vers l’utilisation exclusive de l’e-ticket.

L’IATA a calculé que le ticket papier revient à 10 dollars à la compagnie aérienne contre 1 dollar pour l’e-ticket. Comme l’IATA traite plus de 400 millions de tickets par an, l’organisation annonce qu’elle économisera annuellement plus de 3 milliards de dollars. Elle prétend aussi que l’e-ticket facilite nettement la réservation et l’adaptation des commandes pour les consommateurs. En outre, la mesure accélèrera le passage au ‘self-check-in’ généralisé, voire au ‘check-in’ en ligne et mobile.

Il convient quand même d’ajouter que la vente des e-tickets ne s’effectue encore et toujours pas sans problème. Il n’y a pas encore un mois, la Commission présentait en effet un rapport à propos de la vente en ligne de tickets d’avion. Il en ressortait clairement qu’un tiers des 386 sites web examinés violaient le droit européen à la consommation. Dans la plupart des cas, il s’agissait de tromperies sur les prix. “Il est inacceptable qu’1 consommateur sur 3 qui enregistre un ticket d’avion en ligne, soit arnaqué ou trompé”, expliquait la commissaire européenne en charge de la protection des consommateurs, Meglena Kuneva, suite à l’enquête réalisée en la circonstance. Kuneva lançait une mise en garde au secteur aérien: “Nous voulons voir des signes tangibles d’amélioration avant le 1er mai 2009. Dans le cas contraire, nous nous verrons obligés d’intervenir.”

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