Bruno Segers, futur patron de la VRT?

Au beau milieu de notre conversation la semaine dernière, Bruno Segers abat ses cartes. “Je me verrais bien en patron de la VRT.” Et pourquoi pas? “Ils ne vont quand même pas m’appeler”, rétorque l’ancien patron de Microsoft Belux pour décliner l’invitation.

Une semaine et demie après son départ de Microsoft, Bruno Segers (47 ans) nous rencontre un après-midi au centre de Bruxelles. Il arrive avec 5 minutes d’avance. “Au moins, j’arrive à temps maintenant”, lance un Segers particulièrement enjoué. “C’est incroyable comme les choses bougent!”Ces dix derniers jours, il a été assailli de questions, de propositions, d’invitations de toutes sortes. Même s’il ne sait pas encore ce qu’il veut faire. Il se donne trois mois de réflexion. Mais il sait ce qu’il ne fera pas. Etre par exemple à nouveau directeur général d’une société IT (étrangère). C’est ainsi qu’il a été approché pour le poste de ‘country manager’ d’Atos Origin, une proposition qu’il a déclinée. Seule exception toutefois, Microsoft. Car si son départ s’explique par des divergences de vue, Segers n’exclut pas définitivement de revenir un jour chez Microsoft, son “jardin” comme il l’appelle. La séparation aurait-elle été pénible? “Certes, avoue Segers. Mais les prix sont décernés sur la ligne d’arrivée et on en est encore loin.”MédiasSegers se verrait bien relever un défi en terre belge, mais n’apprécie pas la mentalité de clocher. “Certes, il est encore possible de réaliser ici des choses innovantes et à dimension internationale. Il n’empêche que l’on a trop souvent un esprit de paroisse. Du coup, des opportunités nous échappent.” Et la politique n’est pas épargnée. “Il n’y a aucune vision.” Ainsi, il considère que la Flandre se trouve face à un potentiel énorme en matière de média numérique et que la VRT pourrait jouer un rôle de locomotive. “La Flandre pourrait s’imposer comme une société de la connaissance en médias.” Avant de dévoiler son jeu. “Oui, j’aimerais bien diriger la VRT.” Cela dit, il considère que le climat politique actuel n’est guère propice. “En plus, ils ne vont pas m’appeler”, sourit-il. Tandis que sur son ‘blog’ – et avec l’humour qui s’impose -, il estime que Tony Mary serait un candidat idéal au poste de directeur général de Microsoft.OuvertBref, relever un défi local et innovant. “Diriger une PME d’une trentaine de personnes, pourquoi pas?” En attendant, il va l’après-midi même fonder sa propre SPRL. “Je m’occupe de trois projets et offre de la consultance à deux jeunes sociétés.” Entre-temps, il continue à écrire quotidiennement sur son ‘blog’. “Je l’ai entamé un 1er avril, le jour où l’avais 5 ans de service chez Microsoft. L’an prochain, je compte publier un livre qui fera le bilan d’un an de ‘blog’.”Son ‘blog’ d’aujourd’hui est une lettre ouverte à Steve Ballmer. “Ouvrez ces formats, car si vos produits sont aussi bons que ceux de Microsoft, vous ne devez pas craindre les standards.” Segers adhère en l’occurrence aux positions de Steve Ballmer, contrairement à Bill Gates qui prêche toujours le caractère propriétaire. Bruno Segers animera à partir d’octobre une rubrique régulière dans Data News.

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