Booking.com croise le fer avec l’Icann

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Booking.com va porter plainte contre le gestionnaire mondial des noms de domaine, l’Icann. Le site de réservations bien connu n’accepte en effet pas d’être contraint de faire une suroffre sur l’extension internet .hotels.

Booking.com va porter plainte contre le gestionnaire mondial des noms de domaine, l’Icann. Le site de réservations bien connu n’accepte en effet pas d’être contraint de faire une suroffre sur l’extension internet .hotels. L’entreprise internet néerlandaise va entamer à New York une procédure d’arbitrage à l’encontre de l’Icann et fait appel à cette fin à l’avocat belge Flip Petillon.

Booking.com a introduit auprès de l’Icann une demande d’obtention de l’extension internet .hotels, mais se voit forcée de faire une suroffre, parce qu’un concurrent argentin à remis une demande similaire (pour .hoteis).

Si l’Icann estime qu’il y a un risque de confusion entre les deux demandes (dans le cas d’espèce donc .hotels et .hoteis), il faut que l’un des deux candidats s’efface et retire sa candidature. Si les deux demandeurs ne parviennent cependant pas à un arrangement mutuel, l’on passe alors à une mise aux enchères, et le candidat qui fait la meilleure offre, l’emporte.

Booking.com n’accepte pas cette façon de faire et trouve opaques les décisions du gestionnaire des noms de domaine, l’Icann. “Les extensions .hotels et .hoteis peuvent parfaitement coexister, sans le moindre risque de confusion”, déclare aussi Flip Petillon à De Tijd. “Or voici que Booking.com se voit contrainte de participer à un coûteux processus de désintéressement et d’enchères, alors que l’Icann ne révèle pas les critères qu’elle applique.”

Quiconque souhaite lancer une procédure au sujet d’une extension internet, doit au départ déjà s’acquitter d’un montant de 185.000 dollars (134.000 euros). Et si suroffre il y a, l’Icann empoche tout simplement les rentrées supplémentaires que cela engendre.

Même si le gestionnaire des noms de domaine est une entreprise non marchande, il entend, selon lui, constituer un matelas financier pour pouvoir faire face aux nombreuses plaintes juridiques suite au lancement prévu pour bientôt de centaines de nouvelles extensions internet.

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