Boeing touché par WannaCry

© Reuters
Els Bellens

Un an après les premières attaques, l’une des usines de l’avionneur Boeing vient d’être aux prises avec une infection WannaCry.

Une usine de Boeing située à Charleston (Etats-Unis) a dû faire face cette semaine à une attaque WannaCry, selon le Seattle Times. L’entreprise craignait quelque peu que le maliciel puisse se répandre dans le matériel utilisé pour effectuer des tests fonctionnels d’avions, et contamine alors les logiciels embarqués. Tel ne semble pas avoir été le cas cependant. Le malware a certes infecté quelques ordinateurs du réseau, mais il a été assez rapidement détecté et mis hors d’état de nuire, indique Boeing dans un communiqué.

Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est que WannaCry soit encore capable, un an quasiment après les premières attaques, de causer encore et toujours des dommages. Ce rançongiciel (‘ransomware’) s’était largement propagé en mai 2017 dans les entreprises, au point de faire quelque 200.000 victimes au niveau mondial durant les premières semaines. L’infection crypte entre autres le disque dur d’un ordinateur, ce qui le rend inutilisable et ce, en théorie, jusqu’à ce que l’utilisateur verse la rançon exigée (ce qui n’est plus possible depuis longtemps déjà, puisque les comptes des agresseurs ont été fermés). L’important ‘succès’ que connut WannaCry l’année dernière, était dû à la manière dont le malware parvenait à abuser d’un bug critique dans Windows. Une porte dérobée permettait au maliciel de se propager rapidement au sein d’un réseau d’entreprise. Microsoft sortit un correctif en mai de l’année déjà dans une tentative d’endiguer la propagation de WannaCry, mais il semble donc à présent que son éradication complète s’avère malaisée.

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