BlackBerry fait mieux que prévu

© Reuters
Els Bellens

Tout semble indiquer que le passage de BlackBerry au software commence à porter ses fruits. L’entreprise a annoncé ses chiffres trimestriels, d’où il ressort qu’elle se met à enrayer sa chute libre.

BlackBerry qui, plus tôt cette année, avait arrêté de fabriquer des téléphones pour se tourner vers le marché des logiciels, vient de faire connaître ses résultats du troisième trimestre de son exercice. Elle a certes essuyé une perte nette de 117 millions de dollars, mais c’est mieux qu’attendu. Après ajustements, cela devrait se traduire en un bénéfice de 9 millions de dollars. L’entreprise adapte également ses attentes bénéficiaires pour l’année complète et estime que 2017 sera rentable (après ajustement).

La moitié des revenus de BlackBerry provient aujourd’hui des produits logiciels de l’entreprise, qui crée notamment des systèmes d’exploitation pour les consoles de médias dans les voitures. BlackBerry propose aussi ce qu’on appelle du ‘file sharing software’ et des traceurs pour appareils mobiles. Les rentrées tirées des logiciels et des services ont grimpé pour s’établir à 160 millions de dollars contre 155 millions l’année dernière. Par contre, les revenus émanant du matériel ont régressé à 62 millions de dollars contre 220 millions l’an dernier.

BlackBerry n’est donc pas encore entièrement ressuscitée, même si elle se met progressivement à stopper sa chute. Son CEO John Chen s’attend à ce qu’il faille attendre encore quatre à cinq trimestres, avant que BlackBerry soit complètement rentable. L’entreprise a décidé de changer totalement son fusil d’épaule pour passer du rôle de fabricant de smartphones en échec à celui d’éditeur de logiciels, après avoir connu quelques trimestres dans le rouge profond. La firme ne fabrique donc plus de téléphones, mais l’appellation BlackBerry a été cédée en leasing à d’autres producteurs, comme le chinois TCL Corp, lequel sortira encore de nouveaux téléphones ‘BlackBerry’. Un partenaire indien serait également intéressé par une licence sur la marque, selon Bloomberg.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire