Base se cramponne sur un marché difficile

Tout comme au premier trimestre et à l’image de Mobistar, Base doit tout donner pour ne pas céder aux contrariétés (sous la forme de régularisations tarifaires) sur le marché mobile. Et l’entreprise de fulminer contre l’IBPT.

Tout comme au premier trimestre et à l’image de Mobistar, Base doit tout donner pour ne pas céder aux contrariétés (sous la forme de régularisations tarifaires) sur le marché mobile. Et l’entreprise de fulminer contre l’IBPT.

KPN a fait aujourd’hui une offre sur Getronics et a de ce fait publié ses résultats quelque peu plus tôt que prévu. Base, propriété de KPN, ne croît ni ne régresse (substantiellement) au deuxième trimestre de 2007. Son chiffre d’affaires atteint les 155 millions d’euros contre 156 millions au cours de la période correspondante de l’année dernière.

Le nombre total de ses clients a crû de plus d’un cinquième, ce qui permet à Base de disposer d’une part de marché de quelque 22 pour cent. Mais les revenus moyens par utilisateur ont reculé à 20 euros. Selon Base, cette diminution est due à la forte concurrence et aux rentrées totales en baisse sur l’ensemble du marché belge. “En outre, deux importantes réductions de prix ont été imposées en interconnexion (alias les tarifs de terminaison ou MTA: le montant qu’un opérateur fixe ou mobile doit payer pour faire traiter un appel sur le réseau d’un opérateur mobile concurrent) en un an (novembre 2006 et mai 2007).”

Bart Vandesompele, responsable de la communication chez Base, met le communiqué de presse à profit pour décocher quelques flèches empoisonnées en direction du régulateur télécom, l’IBPT. “Il est malhonnête de ne pas tenir compte du fait que Proximus a déjà amorti plus de 2,5 fois son réseau, rien que par des rentrées MTA. Ces apports supplémentaires sont utilisés pour combattre Base par le biais d’actions de marketing. Selon Base, Proximus doit donc être contraint de réduire ses tarifs d’interconnexion de manière à la fois plus rapide et plus radicale (dans le sens du prix coûtant, à savoir 5 cents), et il convient d’obliger Belgacom à répercuter cette diminution sur tous les clients.”

“Nous croyons encore et toujours que des innovations sont possibles dans la communication mobile en Belgique, mais nous ne sommes pas vraiment aidés – et c’est peu dire – par la réglementation de l’IBPT qui semble être convaincu que le leader du marché belge doit être protégé. L’attitude de l’IBPT consistant à suivre aveuglément l’Europe et à ne pas tenir compte des conditions du marché local provoque des distorsions sur celui-ci et empêche un challenger tel Base à, par exemple, continuer de réduire les tarifs en Belgique pour tous ses habitants. Sa tentative de nous ralentir permet aux concurrents de copier nos innovations et notre stratégie.”

Conjointement avec Mobistar, Base a par ailleurs intenté un procès à Proximus. Les plaignants y prétendent que la filiale de Belgacom a abusé de sa position de force en facturant notamment des coûts de terminaison abusifs pour des appels sur son réseau. Base et Proximus exigent 1 milliard d’euros environ en guise de dédommagement.

A l’occasion des négociations gouvernementales, Vandesompele ajoute encore qu’il salue les déclarations des hommes politiques de réduire la participation de l’Etat dans Belgacom.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire