Artilium dans de sales draps

Kristof Van der Stadt
Kristof Van der Stadt Rédacteur en chef chez Data News

Robert Marcus, CEO de la société brugeoise Artilium, a fait ses valises après quelques chamailleries financières au sein du Conseil d’administration. L’action reste suspendue.

Robert Marcus, CEO de la société brugeoise Artilium, a fait ses valises après quelques chamailleries financières au sein du Conseil d’administration. L’action reste suspendue.

Artilium est une société brugeoise spécialisée dans les plates-formes de télécommunication (mobile). Sa technologie est largement utilisée, surtout par les opérateurs de réseaux virtuels mobiles (ORVM). En Belgique, l’entreprise a pour clients des ORVM comme Simyo et Medion. Mais ce n’est pas tout ! KPN, BT Belgium et l’opérateur de câbles néerlandais Casema (aujourd’hui Ziggo) sont d’autres références importantes.

Lorsqu’il y a trois ans, il était question de poursuivre l’internationalisation, la société britannique Future Internet Technologies est entrée en scène. Elle a racheté Artilium en mars 2006 et l’a introduit au London Stock Exchange. Depuis le 24 juin dernier, le cours de l’action y est suspendu. Le Conseil d’administration qui, à l’époque, n’était plus constitué que de deux personnes, ne parvenait pas à se mettre d’accord. En novembre 2008, ce même Conseil comptait encore quatre membres, mais après le départ du CEO Robert Marcus, seul le président Fred Mulder est resté.

D’après des communications officielles précédentes du London Stock Exchange, Artilium possède encore suffisamment de liquidités pour tenir jusqu’en septembre. Ces derniers mois, la direction d’Artilium était très partagée sur la stratégie à appliquer pour obtenir de l’argent frais. Et une source proche du dossier de préciser : “Si on change d’avis presque tous les jours, comment voulez-vous que cela marche”.

Maintenant que Robert Marcus est parti, le président Fred Mulder doit rechercher rapidement un nouveau CEO et un Conseil d’administration. Quoi qu’il en soit, une chose est sure. Tout remettre en route ne sera pas une sinécure, surtout dans le climat économique actuel. L’an dernier, l’entreprise employait une trentaine de collaborateurs et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 5,5 millions d’euros. Mi-mai, on a appris que l’implantation brugeoise avait licencié un quart de son personnel.

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