Apem-Centric : Un potage truffé de vermicelles juridiques

La reprise de 172 employés d’Apem par Centric, après la faillite de leur entreprise, s’est déjà enlisée l’année dernière dans l’un des plus grands combats de ces dernières années dans le secteur ICT.

La reprise de 172 employés d’Apem par Centric, après la faillite de leur entreprise, s’est déjà enlisée l’année dernière dans l’un des plus grands combats de ces dernières années dans le secteur ICT.

Les querelles portaient sur 49 des 172 travailleurs qui travaillaient dans une société nouvellement fondée, Centric MIS Schelle, qui a immédiatement fait faillite. “Faillite frauduleuse”, ont jugé les syndicats. Après bien des disputes, Centric a proposé un arrangement. L’offre ne concernait qu’une septantaine de travailleurs. “Le management de Centric a incroyablement sous-estimé cette reprise, explique une source bien placée. Étudier les livres de toute une entreprise en quelques heures, c’est impossible.” Après quoi ont suivi des propos tels que “peu déontologique”, “rusé” et “jeter de la poudre aux yeux de ses gens.”

Fin 2007, les directeurs eux-mêmes de Centric Managed ICT Services & Orqua sont partis. David Van Waesberghe et Nancy Steels: “Les derniers mois, nous devions passer notre temps entre curateurs, avocats et audiences. Nous ne faisions plus ce que nous aimions faire.” D’autres sources nous racontent toutefois que les ambitions personnelles de Van Waesberghe ne cadraient pas avec la vision du patron de Centric, Gérard Sanderink, de sorte que le contrat de Van Waesberghe n’a tout simplement pas été prolongé. Said El Belhadji, un ancien d’Apem nota bene, l’a suivi. Une source fiable nous a appris que Van Waesberghe aurait créé une nouvelle entreprise ict, qu’il dirige depuis les coulisses.

En juillet, les syndicats ont fait signifier une quarantaine de citations pour cause de “licenciement abusif”” aux implantations de Centric et au domicile de Sanderink. “Le parquet a longtemps menacé, mais n’a finalement entamé aucune action”, raconte Koen Dries du syndicat LBC-NVK. “Finalement, les syndicats ont alors opté pour une affaire au civil au tribunal d’Anvers.” Selon Koen Dries, quelques autres dossiers individuels sont également encore en cours contre Centric et Sanderink. Tout cela est confirmé par d’autres sources: “Sanderink tente maintenant, avec un succès variable, de trouver des arrangements dans les différentes affaires.”

Interrogé quant à une réaction sur l’année écoulée chaotique, la porte-parole de Centric répond: “Les actions entreprises par Apem sont maintenant terminées et intégrées avec satisfaction dans l’organisation de Centric en Belgique. Le calme est donc revenu.” Gérard Sanderink lui-même s’est hélas montré injoignable avant la date de clôture de cet article pour nous livrer un commentaire.

De notre rubrique Data News hebdomadaire ‘Un an plus tard’.

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