Android populaire aussi pour les logiciels de traçage

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Els Bellens

Jusqu’à trois quarts des applis Android populaires peuvent contenir des traceurs (trackers). Voilà ce qui ressort d’une enquête effectuée par l’université de Yale.

Il y a de fortes chances que les applis que vous téléchargez pour votre appareil Android, tiennent plus de choses à jour que vous ne l’imaginiez. C’est du moins ce que révèle une enquête du Privacy Lab de l’université de Yale, en collaboration avec Exodus Privacy, un organisme français non-marchand. Les chercheurs ont examiné quelque trois cents applis populaires, dont Uber, Tinder, Skype, Twitter, Spotify et Snapchat, et y ont recherché du code de traceurs connus.

Privacy Lab a scanné les applis en question pour y déceler les signatures de 25 traceurs. Il s’agit par exemple ici de logiciels de traçage pour annonceurs, analyses de comportements et déterminations d’emplacements. Ils sont certes tous légaux et peuvent intégrer des fonctions très utiles, mais le problème, c’est qu’ils ne sont pas toujours utilisés au su du consommateur, argumente Privacy Lab.

L’université de Yale signale que trois quarts des 300 applis examinées contiennent un traceur, quel qu’il soit. Certains d’entre eux sont bien connus, tels DoubleClick de Google. D’autres sont relativement inoffensifs, comme un traceur qui tient à jour les applis qui se plantent. Mais comme toujours, il y a aussi un tas de traceurs qui en font plus que ce que l’utilisateur souhaiterait au sens strict, comme le transfert de noms, numéros de téléphone, adresses mail, données de login et adresses IP vers la plate-forme de marketing Outbrain.

Selon Privacy Lab, les auteurs de logiciels de traçage s’intéressent aussi aux applis pour iOS. Mais l’examen de ces dernières s’avère particulièrement malaisé, ce qui explique pourquoi il n’existe provisoirement pas encore de résultats détaillés à ce propos.

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