Agoria: “Bruxelles doit investir dans son image technologique”

Bruxelles doit investir dans son image technologique et développer ses infrastructures. Voilà deux des recommandations formulées par Agoria, la fédération des entreprises technologiques.

Bruxelles doit investir dans son image technologique et développer ses infrastructures. Voilà deux des recommandations formulées par Agoria, la fédération des entreprises technologiques.

A Bruxelles, deux entreprises technologiques sur 3 sont entre des mains étrangères et ces entreprises représentent 9 emplois sur 10 dans le secteur. En 2007, elles ont investi dans la région-capitale quelque 180 millions d’euros, en forte augmentation par rapport aux 95 millions investis en 2002.

“La présence étrangère assure 27.810 emplois – sur un total de 31.000 – dans les entreprises technologiques bruxelloises”, a indiqué Floriane De Kerchove, directeur d’Agoria Bruxelles. “C’est énorme par rapport aux autres secteurs présents dans la Région, où une entreprise sur 10 seulement est étrangère”, a-t-elle ajouté.

Parmi ces investisseurs étrangers, la France (26,5 % de l’emploi), l’Allemagne (23,8 %) et les Etats-Unis (17,2 %) se taillent la part du lion, devant le Japon (7,9 %) et les Pays-Bas (6,9 %).

Si Bruxelles continue à attirer des investisseurs de taille, comme Toyota ou Unisys qui va investir 2 millions d’euros dans un centre pour l’innovation, elle ressent néanmoins la concurrence croissante des autres régions, a poursuivi Agoria en appelant au développement d’un climat d’investissement “plus attrayant”.

A cette fin, la fédération a formulé 4 recommandations. La première incite Bruxelles à investir davantage dans son “image technologique” et à s’inspirer, dans ce domaine, de cités comme Barcelone ou Amsterdam pour se profiler en tant que “ville d’affaires”. En 2007, la capitale belge se classait sixième des villes européennes les plus attrayantes pour le business, en recul par rapport à 2002, année où elle était quatrième.

“Nous sommes en faveur d’une seule instance compétente au lieu des différents guichets, pour attirer les investisseurs étrangers et promouvoir les exportations”, a précisé Agoria qui plaide également pour la présence d’attachés technologiques à l’étranger et la création d’un conseil consultatif pour les investissements.

La deuxième recommandation vise à doper les investissements dans l’innovation. “Un accroissement de 10 % par an du budget de la recherche et du développement est nécessaire si Bruxelles veut tenir l’objectif de Lisbonne”, a affirmé Agoria.

Celle-ci appelle par ailleurs au développement des infrastructures (RER, métro) afin de rendre plus facilement accessibles les zones industrielles de la capitale.

Enfin, la fédération met l’accent sur la nécessité de disposer de davantage de personnel qualifié pour les services high-tech.

“Actuellement, la difficulté c’est non seulement de trouver ce personnel mais surtout de le garder”, a regretté, à ce propos, Bart Steukers, l’un des responsables d’Unisys.

L’industrie technologique bruxelloise représente 30.900 emplois pour un chiffre d’affaires annuel de 10,5 milliards d’euros.

Source: Belga

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