Adobe rejette le débat ‘Flash contre HTML5’

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Flash est-il condamné à mort, maintenant que html5 est annoncé? “Pas du tout”, entend-on partout lors de la conférence des utilisateurs AdobeMax organisée par Adobe, “les deux technologies se complèteront.”

Flash est-il condamné à mort, maintenant que html5 est annoncé? “Pas du tout”, entend-on partout lors de la conférence des utilisateurs AdobeMax organisée par Adobe, “les deux technologies se complèteront.”

Les déclarations aujourd’hui déjà lointaines faites par le CEO d’Apple, Steve Jobs, selon lesquelles Apple choisira les fonctionnalités de html5 au détriment de celles de la technologie Flash d’Adobe, sont encore bien présentes dans les esprits à AdobeMax. Pourtant, l’entreprise fait tout ce qu’elle peut pour démontrer que ce débat a été exagérément et inutilement médiatisé.

Lors du discours thématique du deuxième jour à AdobeMax, les personnes présentes eurent droit à la parodie ‘Technology Street’. Cette petite histoire présentait de manière enfantine l’avis d’Adobe sur l’affaire Flash-html5: deux poupées, appelées Flash et html5, mettaient fin à une soi-disant querelle pour redevenir les meilleures amies du monde, mais des journalistes du show bizz qui écrivaient des articles sur cette amitié, continuaient d’insister sur l’énorme rancune qui les opposait. Voilà qui provoqua l’hilarité dans la salle. Et Adobe de marquer ainsi un point.

Kevin Lynch, CTO d’Adobe, l’a souligné à plusieurs reprises déjà lors de la conférence: Adobe Flash et le très jeune encore html5 doivent devenir complémentaires pour ce qui est de proposer une ‘riche expérience internet’. Le raisonnement d’Adobe est le suivant: si les navigateurs html5 remplacent à terme Flashplayer en matière de web vidéo (aujourd’hui, quelque 75 pour cent de tous les petits films sur internet tournent dans Flash, ndlr), Flash conviendra mieux pour d’autres applications innovantes.

Lynch l’a exprimé en ces termes: “Flash et html collaborent depuis plus de 10 ans déjà. Flash a ajouté et ajoutera encore des possibilités qu’html n’a pas. Nous allons continuer à privilégier ce modèle. Nous allons continuer à innover Flash en misant davantage par exemple sur le graphisme 3D, qui ne fait aujourd’hui pas partie de html5. Nous pensons qu’il s’agit là d’une importante opportunité en vue d’ajouter des possibilités au web.” S’adressant aux sceptiques, Kevin Lynch a par ailleurs volontiers évoqué “l’acceptation la plus rapide de l’histoire” pour Flashplayer 10.1. L’entreprise estime que le taux de pénétration atteindra rapidement 98 pour cent des PC, tout comme les précédents Flashplayers.

Adobe est en outre suffisamment avisée pour continuer de participer activement au développement de html5, qui est du reste encore loin de pouvoir être qualifié de standard. Pour démontrer clairement qu’elle prend au sérieux cette thèse de la complémentarité, l’entreprise elle-même propose déjà des fonctionnalités html5 notamment dans son progiciel de webdesign Dreamweaver.

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