Adieu le bitcoin, bonjour l’ethereum!

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Frederik Tibau est rédacteur chez Data News.

Si tout le monde connaît aujourd’hui le bitcoin, les techies ont d’ores et déjà imaginé un concept totalement nouveau, l’ethereum. “Le bitcoin est de l’argent programmable qui ne sert finalement à pas grand-chose, estiment-ils. Avec l’ethereum, il est possible d’imaginer de nouveaux concepts couvrant pratiquement toutes les transactions, indépendamment du langage de programmation.”

Au début était le bitcoin, un concept que l’on peut décrire simplement comme une monnaie virtuelle qui permet de payer en ligne et dont les transactions sont sécurisées par un réseau d’ordinateurs décentralisés au lieu d’une autorité centrale.

Le problème avec le bitcoin est que chaque transaction est un petit programme (un smart contract en jargon) écrit dans le langage de programmation bitcoin. Or ce langage est particulièrement limité. Ainsi, on peut retarder des transactions ou ne les faire approuver que si au moins 5 ordinateurs sont enregistrés, et c’est à peu près tout.

Avec l’ether, une autre monnaie virtuelle programmable qui fonctionne selon le principe de la chaîne de blocs (et qui a été imaginé en 2013 par Vitalik Buterin, âgé de 19 ans à l’époque), ces restrictions n’existent pas.

“L’ethereum [qui fonctionne avec l’unité monétaire ether, NDLR] permet d’imaginer de nouveaux concepts couvrant pratiquement toutes les transactions possibles, indépendamment du langage de programmation”, explique Gerrie Smits, stratège numérique et spécialiste de la chaîne de blocs. Le bitcoin en fait en réalité qu’une seule chose, à savoir faire passer des bitcoins, alors que l’ethereum permet d’analyser d’autres transactions transitant sur la chaîne de blocs puis de les programmer et de les automatiser. En l’occurrence, on ne se limite donc pas et de loin à des monnaies numériques.”

Un exemple ? A Brooklyn, quelques habitants ont construit leur propre réseau d’énergie avec des contrats intelligents d’ethereum. L’énergie des panneaux solaires d’un côté de la rue est commercialisée aux voisins de l’autre côté de la rue, sans qu’une autorité centrale intervienne. “A Anvers, la cellule Innovation A-Labs développe une application susceptible de faciliter les projets Ethereum, ajoute Smits. Ils l’ont appelée Locals. world et ont même crée une monnaie, la LocalCoin.”

Au sein du projet Locals, une communauté autonome et transparente s’est créée, chaque participant ayant les mêmes chances et les mêmes droits. Ainsi, il est possible d’organiser des jardins ouvriers de manière décentralisée, “tandis que la ville peut rémunérer avec des coins les gens qui participent au nettoyage de printemps.”

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