Accenture: la gestion de l’information encore adolescente

Stefan Grommen Stefan Grommen est rédacteur de Data News.

Même dans les sociétés du Top 20 ou 50 belge, en dépit d’importants investissements en gestion de l’information, le chemin vers une valorisation efficace reste long.

Même dans les sociétés du Top 20 ou 50 belge, en dépit d’importants investissements en gestion de l’information, le chemin vers une valorisation efficace reste long.

Accenture Belgique a récemment réalisé une enquête auprès de 15 grandes entreprises ayant leur centre de décision en Belgique (parmi elles, 10 sociétés du Bel 20). Objet: déterminer leur degré de maturité en matière d'”information management”, un concept qui, dans l’optique d’Accenture, en-globe la business intelligence, les portails et contenus, ainsi que le data management et les éléments d’infrastructure qui le sous-tendent.

Parmi les principaux enseignements de cette enquête, le constat que l’agenda d’investissement des entreprises est encore largement piloté par des considérations techniques (rationalisation de produits et d’infrastructure) plutôt que par un raisonnement stratégique centré sur la valeur ajoutée que peut déclencher la gestion de l’information. “Peu de sociétés discernent déjà clairement les aspects du business où l’information pourrait générer de la réelle valeur ajoutée”, déclare Frank Croket, asso-cié chez Accenture Belgique. “Or, il est important de savoir quoi faire de l’information dans une perspective de 3 à 5 ans avant de pouvoir définir une stratégie.”

Si le datawarehouse (60% des réponses) et le reporting opérationnel et tactique (90%) sont des composantes bien présentes et maîtrisées, les applications analytiques sont encore loin d’être mains-tream (10% seulement des sociétés disent s’y atteler). Plus inquiétant sans doute: 10% seulement des sociétés étudiées intègrent le data profiling de manière structurée dans les processus métier. La gestion structurée, intégrée, de la qualité des données et de la gouvernance des données ne font guère mieux (20% des sociétés). Ce qui, compte tenu du très petit échantillon de l’enquête, ne cor-respond respectivement qu’à 1 (ou 2) et 3 sociétés!

Une des raisons, selon Frank Croket, réside dans le manque de sponsorship au niveau de la corp. “Le master data management reste souvent l’affaire de chaque métier ou département, avec dès lors des pratiques et définitions potentiellement différentes par métier. Ce qui rend une mise en commun difficile au niveau de l’entreprise.”

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