‘100 Mo en upstream pour tout le monde’

Luc Blyaert était rédacteur en chef de Data News

Tout le monde a droit à une ligne à haut débit de 100 Mo en amont. Et la fibre optique est indispensable. C’est dans ce sens qu’on a plaidé lors du débat Open Access d’ie-net.

Tout le monde a droit à une ligne à haut débit de 100 Mo en amont. Et la fibre optique est indispensable. C’est dans ce sens qu’on a plaidé lors du débat Open Access d’ie-net.

Un réseau à fibre optique (fiber to the home) peut engendrer la croissance économique et l’innovation. “100 Mo en upstream pour le prix de 30 euros par mois pour tout le monde. Voilà ce dont on a besoin”, estime Karel Uyttendaele, ex-directeur d’Agoria. Les opérateurs télécoms actuels investissent trop peu dans les réseaux à fibre.

Uyttendaele soutient par conséquent une fois encore l’idée de scinder Belgacom en une branche infrastructure et une branche services. “Le réseau peut être géré via une collaboration privée-publique dans laquelle l’Etat garderait 51%. Les 49% restants seraient alors vendus aux enchères à un acteur qui jouirait d’un monopole durant les 20 prochaines années. Les rentrées seraient basées sur un prix par bit”, a ajouté Karel Uyttendaele lors du débat sur Open Access et la neutralité du net organisé par ie-net ICT & Management, la branche formations de l’association des ingénieurs KVIV.

“Entre le rêve et la réalité, il y a des lois et des obstacles pratiques”, a réagi David Stevens, research manager à l’ICRI Leuven. Et d’indiquer qu’une scission de Belgacom n’est absolument pas évidente.

Sevens a aussi prévenu qu’il ne fallait pas approuver dans la précipitation l’actuelle proposition de loi en matière de neutralité du net. Olivier Braet, senior researcher à la VUB, n’envisage pas non plus une scission:

“Je ne pense pas que cela ferait une grande différence. Les gros obstacles sont aujourd’hui les modèles commerciaux et le réglementation.” Olivier Braet a aussi abordé la récente décision du régulateur, l’IBPT, d’ouvrir le câble à la concurrence: “Le jour où cela arrivera, j’offre une tournée. Ce n’est pas demain la veille.”

Karel Uyttendaele a encore insisté sur le fait que “l’info-structure et l’économie de la connaissance sont trop importantes pour être laissées aux opérateurs télécoms et à l’IBPT” et a déclaré se faire du mauvais sang à propos du manque de vision des hommes politiques et des décideurs.

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